La Cour administrative d'appel de Lyon confirme le jugement sur les repas hallal en prison

La Cour administrative d'appel de Lyon a refusé de suspendre l'exécution d'un jugement obligeant le centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) à servir des repas hallal à ses détenus musulmans.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Le 7 novembre 2013, le tribunal administratif de Grenoble avait pris cette décision au nom de la liberté d'exercer sa religion, enjoignant à l'administration pénitentiaire de la respecter "dans un délai de trois mois", expiré depuis le 7 février dernier.
Le ministère de la Justice a fait appel et demandé, en attendant l'arrêt sur le fond, le sursis à exécution du jugement. La fourniture de repas hallal
provoquerait une "désorganisation du service pénitentiaire", plaide notamment le ministère.
Dans son arrêt pris le 20 mars, la Cour administrative d'appel déboute l'administration, estimant qu'elle ne prouve pas les "conséquences difficilement réparables" qu'aurait pour elle le jugement. Selon elle, le ministère ne démontre pas "l'impossibilité pour l'administration pénitentiaire de passer un marché public pour la fourniture de tels repas", relèvent les magistrats.
"Il s'agit d'un nouveau revers pour le garde des Sceaux", commente Me Alexandre Ciaudo, l'avocat du détenu qui avait obtenu la décision de Grenoble. Le centre pénitentiaire est désormais "tenu d'exécuter le jugement", rappelle-t-il.
Le ministère a indiqué qu'il examinait la possibilité d'un pourvoi en cassation.
Sur le fond de l'appel, qui devrait être tranché avant la fin de l'année, le ministère fait principalement valoir que l'offre actuelle en prison, à savoir, menus classiques, végétariens ou sans porc respecte déjà la liberté religieuse. Il évoque également la difficulté pratique et le coût de la fourniture de repas
hallal, ainsi que la certification délicate "des produits répondant à cette qualification". Sur ce dernier point, le détenu renvoie l'administration au Conseil français du culte musulman, "institution qui a précisément été créée à cet effet".

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information