C'est un mammifère qui, dans l'imaginaire populaire, a mauvaise réputation.Associée aux vampires, ou vue comme un animal qui porte malheur, la chauve souris est pourtant inoffensive et même très utile à la nature puisqu'elle régule les populations d'insectes.
Depuis 15 ans, les naturalistes de l'association Chauves-souris Auvergne visitent régulièrement plus de 3000 cavités dans toute la région.
En période hivernale, notamment, de décembre à mars, moment où les chauves souris hibernent, des comptages se déroulent régulièrement, revenant dans les mêmes lieux d'hibernation pour mesurer l'évolution des populations.
L'association, en partenariat avec les Conservatoires d'Espaces Naturels de l'Allier et d'Auvergne travaille à recenser les sites connus pour accueillir des chiroptères. Et parfois les achète, ou les protége . une cinquantaine de lieux sont ainsi aménagés pour en limiter l'accès et éviter de déranger les chauves souris en période d'hibernation.
En 50 ans les effectifs de certaines espèces ont considérablement diminué, victimes de la modification par l'homme de leurs habitats.
En Auvergne, 28 espèces de chauves souris sont présentes sur les 35 recensées en France. De nouvelles espèces sont régulièrement identifiées. la dernière découverte en Europe date de 2009, et dans la région c'était en 2003, dans le Cantal, dans la vallée de l'Allagnon, où pour la première fois était trouvé un individu qui allait être élevé au rang d'espèce : le Murin d'Alcathoé.
Chauve souris Auvergne s'est fixé plusieurs objectifs : identifier et étudier les chiroptères, mais aussi réhabiliter ces mammifères méconnus et malaimés auprès du grand public, en donnant par exemple des conseils à ceux qui trouvent des gîtes de chauves souris dans leurs maisons.