Depuis le début du mois d'avril, le médecin généraliste de Pradelles, une commune de Haute-Loire, est parti s'installer ailleurs et les premières démarches pour le remplacer n'ont rien donné.
Sur le mur de l'ancien cabinet, la plaque est toujours là mais le médecin, lui, s'est envolé. Début avril, il est parti exercer ailleurs laissant Pradelles ajouter son nom à la liste des déserts médicaux. Depuis, si l'un des 615 habitants de la commune est malade, il doit aller à Langogne, située à un peu moins de six kilomètres, pour consulter le docteur le plus proche. Le problème, comme le souligne le pharmacien, c'est que "les prescripteurs des environs ont déjà leurs patients", il est donc "compliqué pour eux d'englober une patientèle supplémentaire". Olivier Risson s'inquiète également des mauvaises retombées économiques si le village ne retrouve pas un médecin.
Un autre problème se pose pour la maison de retraite de ce village classé parmi les plus beaux de France. L'ancien médecin généraliste intervenait comme coordonnateur et, s'il a été provisoirement remplacé, la situation reste fragile comme le souligne la directrice de l'établissement pour personnes âgées. Valérie Pelisse assure que "les résidents ne vont pas rester sans suivi médical", "on fait appel aux médecins des communes voisines", poursuit-elle mais elle reconnaît que "c'est un problème de ne pas avoir un médecin sur place".
Un problème qui préoccupe également la nouvelle équipe municipale. Avant les élections, déjà, des annonces avaient été passées dans un journal médical et auprès des facultés de médecine dans toute la France, sans résultat. Aujourd'hui, face à l'urgence, la commune envisage de faire appel à un cabinet spécialisé pour trouver son médecin, y compris à l'étranger.
Selon les chiffres de l'INSEE, le département de la Haute-Loire comptait, en 2013, 137 médecins généralistes pour 100 000 habitants.