La traditionnelle manifestation du 1er mai a réuni un peu plus de 1000 personnes à Clermont-Ferrand, jeudi. Il s'agit d'un rassemblement unitaire sans la CFDT.
"Nous refusons le pacte d'austérité", "monsieur Hollande, vous êtes dur avec les faibles et faible avec les puissants". Jeudi matin, le millier de manifestants (1500 selon les organisateurs) a clairement affiché son rejet du pacte de responsabilité adopté par les députés mardi. "Non, monsieur le Président, vos électeurs ne vous ont pas élu pour ça", dit au micro Bernard Filaire de la CGT du Puy-de-Dôme.
"Pour bloquer le pacte d'austérité, il faut bloquer le pays et préparer une grève générale", enchaîne le porte-parole de Force Ouvrière. La colère est grande dans les rangs du cortège contre l'orientation prise par le gouvernement de Manuel Valls. "Le 1er mai 2013, on s'interrogeait: le changement c'est pour quand?", dit un représentant syndical avant de poursuivre, amer: "le changement est enfin là, il est social-libéral".
Dans la foule de manifestants clermontois, on aperçoit les banderoles de la CGT, de FO, de Solidaires, de la FSU, de l'UNEF, de Lutte Ouvrière, du Front de Gauche, des jeunes communistes, d'Osez le Féminisme, du NPA. Parti de la place Delille, le cortège a fini sa marche devant la maison du peuple, place de la Liberté. Pour accueillir les mécontents, deux visages socialistes: le nouveau maire de Clermont-Ferrand, Olivier Bianchi, et le premier secrétaire fédéral du Puy-de-Dôme, Alexandre Pourchon. Ils sont venus expliquer le "sens de la restructuration des finances de la France avec la ferme volonté que le pouvoir d'achats des Français soit réévaluer", explique ce dernier.
Le 15 mai prochain, une nouvelle journée d'action est organisée à l'appel de l'intersyndicale, elle permettra sans doute de voir si les explications ont convaincu.