Deux salariés Portugais détachés en France, et notamment sur le chantier du nouveau Carré Jaude, ont saisi les Prud'hommes. Ils dénoncent leur salaire horaire : 2,86 euros. Une audience de conciliation s'est déroulée mercredi après-midi au conseil des Prud'hommes de Clermont-Ferrand.
C'est un salaire bien en deça du minimum légal : 2,86 euros de l'heure. Et c'est ce qu'auraient perçu Joaquim et Antonio, ouvriers ferrailleurs. Deux travailleurs Portugais détachés en France.
Employés par une entreprise de sous traitance portugaise pour les groupes Vinci et Eiffage sur des chantiers à Marseille et à Clermont-Ferrand, ils ont notamment travaillé sur le chantier du nouveau Carré Jaude. Pendant près de 6 mois.
Un semestre durant lequel ils estiment que leurs droits ont été bafoués. Et notamment au niveau de leur salaire : 2,86 euros de l'heure. Loin de ce qu'on leur avait promis.
C'est pourquoi, avec la CGT, ils ont saisi les Prud'hommes.
Pour leur juriste, ce n'est pas seulement l'entreprise sous traitante qui doit être visée mais bien le donneur d'ordre. Car, depuis 1996, une directive européenne impose à l'employeur de faire bénéficier à ses salariés détachés des droits sociaux, des conditions d'emploi et de rémunération du pays d'accueil. Soit 10,07 de l'heure pour un ouvrier qualifié.
Après une heure trente de débats, mercredi après-midi, le conseil des prud'hommes devrait planifier prochainement une nouvelle audience de conciliation. Faute d'éléments administratifs et comptables.