La profession renaît depuis une dizaine d'années en même temps que le retour à l'utilisation du cheval pour certaines tâches. A Doranges, dans le Puy-de-Dôme, un championnat de France de maréchalerie a eu lieu ce week-end. Il s'agissait d'évaluer l'aptitude des candidats à ferrer au mieux l'animal.
Du bruit pour certains, une douce musique pour les autres... Durant deux jours et par équipe de deux, 28 maréchaux-ferrants se sont confrontés. Parmi eux, deux filles qui ont la réponse quand on leur demande si ce n'est pas plus difficile pour elles que pour les garçons : "Je n'ai jamais été un homme donc je ne sais pas... mais je pense pas ! Il faut savoir se préserver, pas trop forcer et plus réfléchir. Après, c'est sûr, il y a des moments où c'est physique", reconnaît Coralie Cordelier. Suivant leur niveau, les candidats doivent forger ou ajuster les fers sur les sabots mais avant, tous doivent parer les pieds des chevaux. Couper la corne est un soin nécessaire toutes les 6 à 8 semaines.
Ce concours est organisé depuis trois ans à Doranges. Depuis l'an dernier, il constitue l'une des cinq étapes du championnat de France de la spécialité. Elle retrouve ses lettres de noblesse avec une utilisation des chevaux qui se développe. En 10 ans, le nombre de maréchaux-ferrants a doublé en France : 3 600 aujourd'hui et près de 1500 apprentis. "Tant que des gens utiliseront les chevaux, il y aura des maréchaux pour soigner les chevaux. Même si on a un cheval dans un pré et qu'il ne fait rien à part manger de l'herbe, il faut quand même venir lui couper les ongles pour qu'il se sente plus à l'aise", assure Loïc Nigon, président de l'association organisatrice Steel Horse.
Prochaine étape pour la plupart de ces maréchaux-ferrants : les championnats du monde à Galgary au Canada, au mois de juillet. Et en août, les sélections nationales pour les apprentis qui souhaitent intégrer l'équipe de France. Ce sera à Mayre, dans le Puy-de-Dôme, le 09 août.