Mardi à l'aube, une douzaine de ressortissants chinois ont été interpellés à Clermont-Ferrand, Montluçon et en région parisienne avant d'être placés en garde à vue. Ils sont soupçonnés de proxénétisme au sein d'un réseau de prostitution géré par Internet.
Leurs annonces sur Internet proposaient des massages. Aujourd'hui, ces jeunes femmes chinoises se livrant en fait à la prostitution sont pour la plupart entendues comme témoins dans cette opération judiciaire d'envergure, alors qu'une douzaine de personnes ont été arrêtées.
L'affaire a débuté fin 2013, quand le procureur de la République de Clermont a requis l'ouverture d'une information judiciaire pour "proxénétisme aggravé en bande organisée". Depuis plusieurs mois, une dizaine de prostituées d'origine chinoise vendaient leurs services dans plusieurs appartements du centre-ville de Clermont-Ferrand. Les clients étaient mis en relation téléphonique avec les jeunes-femmes par l'intermédiaire d'annonces de massages diffusées sur Internet par des proxénètes webmasters à Paris.
Ce réseau de prostitution chinois était en fait d'envergure et concernait plus d'une vingtaine de villes en France, les jeunes femmes étant envoyées dans telle ou telle ville en fonction de la localisation du client. En Auvergne, c'est principalement à Clermont-Ferrand que se trouvaient les appartements loués, mais aussi ponctuellement à Vichy, Montluçon et Aurillac. Ces annonces et la mise en relation avec les prostituées étaient gérées depuis Paris par des standardistes et les webmasters implantés en région parisienne.
Les perquisitions ont permis la découverte de plusieurs milliers d'euros ainsi que les outils nécessaires au fonctionnement du cyber réseau, comme les ordinateurs.
A l'issue des gardes à vue, un homme et quatre femmes, tous d'origine chinoise, devraient être mis en examen pour proxénétisme aggravé en bande organisée, un crime pouvant être puni d'une peine de 20 ans de réclusion criminelle.