De nombreux demandeurs d’asile s'adressent à l’association Anticyclone, dans le quartier de Montreynaud à Saint-Etienne.Le plus souvent ils sont entendus et hébergés alors que cet accueil d'urgence est jugé non conforme par la ville de Saint-Etienne.
Le Père Gérard Riffard et l'association Anticyclone, ouvrent le local paroissial, à leurs risques et périls depuis plus de sept ans. Un geste de solidarité qui les conduit, le 11 juin prochain, devant le tribunal de police de Saint-Etienne.
L'évêque de Saint-Etienne, Monseigneur Dominique Lebrun qui, depuis quelques jours, est en visite pastorale à la paroisse Saint Vincent de Paul, dont dépend le quartier de Montreynaud a voulu se rendre compte. Il a choisi "d’aller à la rencontre des réalités locales, qu’elles soient politiques, culturelles, économiques ou associatives, dans lesquelles vivent les catholiques et où de nombreux laïcs sont engagés."
Concernant les personnes en situation de demandeurs d'asile qui se retrouvent sans toit, il estime que "Jésus ne condamnerait pas ceux qui décident de ne pas loger les personnes déboutées et qui exécutent les décisions ; mais il n’approuverait pas une politique qui produit une si grande souffrance. Jésus ne jugerait pas les travailleurs sociaux qui font ce qu’ils peuvent avec des moyens limités ; mais il leur demanderait de dire tout haut ce qu’ils voient... "
Face aux difficultés auxquelles sont confrontés l'association Anticyclone et le père Gérard Riffard "Je les entends dire sans cesse : notre espérance est que le local soit vide le plus tôt possible ! Comme le Père Gérard l’a dit : "la solution serait qu’ils puissent regagner leur pays de manière humaine".
Enfin, l'évêque de Saint-Etienne a justifié ainsi les choix du père Gérard: "Volontairement, nous ne transformons pas l’église Sainte Claire de Montreynaud en centre d’accueil. L’accueil est ici précaire, très précaire, sauf dans nos cœurs".