Grève à la SNCF : le mouvement reconduit

La CGT affirme réfléchir pendant que le secrétaire d'Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier, parle d'avancée sensible" et de propositions ouvrant "la voie à une sortie de crise" Au centre les usagers qui se trouvent en situation d'otages voir difficile. La classe politique réagit.

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La CGT, premier syndicat à la SNCF, devrait se prononcer ce jeudi 12 juin "dans la soirée" sur les engagements pris par le secrétaire d'Etat aux Transports Frédéric Cuvillier, à l'issue de quatre heures de négociation avec les syndicats pour tenter de mettre fin à la grève des cheminots."On vient de recevoir le dernier document du gouvernement. A priori, ce texte est largement enrichi" par rapport au document remis dans la matinée aux organisations syndicales, "c'est un point positif", a déclaré Gilbert Garrel, secrétaire général de la CGT-Cheminots.

"Frédéric Cuvillier nous a dit: "Vous verrez, vous avez été quand même largement entendus.+ Il nous reste maintenant à vérifier ces écrits (...) analyser, décrypter (le texte) pour porter une appréciation définitive", a expliqué M. Garrel.
La CGT devrait rendre son avis vers "20H00-21H00", a-t-il précisé.La reconduction du mouvement "se jouera demain (vendredi) matin, entre 10H00 et 11H00", lors des prochaines assemblées générales sur les sites, a ajouté M. Garrel.

Lancée mardi soir par la CGT et SUD-Rail, rejoints par FO et First, la grève a été suivie jeudi par 22,64% des salariés, en baisse de 5 points par rapport à mercredi. Selon ces syndicats, le projet de réforme ferroviaire, qui doit être examiné par l'Assemblée nationale du 17 au 19 juin, ne règle pas le problème de l'endettement du secteur ferroviaire et ne va pas assez loin dans la réunification de la SNCF et de Réseau ferré de France (RFF), le gestionnaire du réseau, séparé de la SNCF depuis 1997.

Côté "point négatif", le patron des cheminots CGT a regretté que "le gouvernement refuse une réécriture du projet de loi et veut maintenir le calendrier". "S'il y a des modifications", ce sera "uniquement dans des amendements". L'Unsa, qui ne participe pas à la grève mais qui a déposé un préavis pour le 17 juin, a de son côté salué "de réelles avancées". "On arrive enfin à un résultat, avec des engagements complets du ministre", a estimé son représentant Marc Baucher. 
Côté social, le gouvernement "demande à l'entreprise d'organiser rapidement sous le parrainage de l'État des états généraux du dialogue social". L'Unsa affirme aussi avoir obtenu la garantie d'une "représentativité des organisations syndicales au sein du groupe public".

Le point sur la situation à Lyon jeudi :


François Fillon, ancien Premier ministre et l'un des dirigeants de l'UMP, a jugé jeudi "inadmissible" la grève à la SNCF "qui paralyse des millions de Français". "Les usagers ne peuvent accepter qu'une minorité bloque toute une entreprise dont la mission relève d'un service public stratégique", écrit M. Fillon sur son blog, en ajoutant qu'il "respecte le droit de grève mais dénonce l'irresponsabilité de ceux qui défendent leur cause par les moyens les plus durs et les plus injustes".Selon lui, "les cheminots méritent mieux que ces jusqu'au-boutistes. Le motif avancé de la prétendue (privatisation) ne repose sur rien", affirme-t-il."En réalité, c'est le corporatisme le plus étroit qui motive les grévistes. Les Français financent largement la SNCF, ses régimes de retraites, son désendettement, ses investissements. Ils sont en droit d'exiger moins de démagogie et plus d'intérêt général !", affirme-t-il également.

Benoît Hamon a transmis des consignes "par prudence" pour le bac qui débute lundi 16 juin!
Le ministre de l'Éducation nationale Benoît Hamon a transmis "par prudence et par anticipation" des consignes aux rectorats en cas de retard des candidats au baccalauréat si la grève à la SNCF devait se prolonger jusqu'au début des examens lundi, a-t-il indiqué jeudi.
"Je suis comme vous, j'espère que les négociations aboutiront pour que le mouvement de grève ne soit pas prolongé lundi" et que les "conditions d'acheminement des candidats soient normales", a déclaré le ministre en marge de la réunion du gouvernement à Matignon.
"En tout état de cause, par prudence et par anticipation, j'ai transmis un certain nombre de consignes aux rectorats sur les conditions d'accueil des candidats qui seraient en retard", a-t-il dit, tout en précisant n'avoir aucun élément d'information sur la suite du mouvement social.
Des aménagements des conditions d'examen sont envisagées, a expliqué le ministre. "Jusqu'ici, vous pouvez arriver quand vous êtes en retard avec jusqu'à une heure de retard mais l'épreuve se termine à l'heure prévue", a rappelé M. Hamon. "Il est clair que si un candidat devait arriver en retard à cause d'une grève, qui ne lui est imputable en rien, il faut pouvoir aménager les conditions d'examen", a-t-il dit.
"Mais à ce stade on travaille, on se prépare à toutes les hypothèses mais c'est trop sérieux pour que je fasse une quelconque annonce prématurée qui angoisserait à la fois tous les candidats et leurs familles", a-t-il toutefois ajouté.
Près de 687.000 candidats au baccalauréat, de 13 à 92 ans, attaqueront lundi un marathon de six jours d'épreuves écrites pour décrocher leur diplôme, pour la plupart sésame d'accès aux études supérieures.

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