Le combat continue pour les ex-salariés d'Amisol, victimes de l'amiante. Un an après que la cour d'appel de Paris a rendu un non-lieu en faveur de Claude Chopin, PDG de l'entreprise, la cour de Cassation vient de casser la décision et de renvoyer l'affaire devant une chambre d’instruction.
Durant des années, une partie des ex-salariés d’Amisol a manipulé et respiré de l'amiante. Beaucoup en sont morts, les autres souffrent de maladies chroniques.
18 ans après leurs premières plaintes contre leur ancien employeur pour empoisonnements, homicides et blessures involontaires, ils viennent de remporter une de leurs plus grandes victoires. La cour de Cassation vient de casser la décision de la cour d'appel de Paris qui avait rendu un non-lieu en faveur de Claude Chopin, PDG de l'entreprise, et de renvoyer l'affaire devant une chambre d’instruction.
Maria Fernandez dont le père est décédé d'un cancer se dit soulagée : "c’était trop dur, trop long, et j’espère que ça finisse et que ça finisse très bien."
L'arrêt de non lieu rendu par la cour d'appel de Paris à l'encontre de l'ancien PDG de la manufacture étant cassé et annulé, l'affaire est renvoyé devant une chambre d'instruction. Cette décision ouvre la voie à un possible procès pénal.
Pour Josette Roudaire, fondatrice de CAPER et ex-salariée d'Amisol, "ce sera un exemple parce que la lutte d’Amisol est un exemple, parce que ce qui s’est passé en matière de conditions de travail est un exemple dans l’horreur." "Si un patron est condamné pour des actes délictueux, les autres peuvent effectivement se poser des questions et faire attention."
Depuis des années, Amisol est devenu l'un des dossiers emblématiques du scandale de l'amiante. En France, les autorités sanitaires estiment à 100.000 le nombre de décès liés aux conséquence de cette exposition d'ici 2025.