Un inspecteur sur deux sera en grève, dans toute la France, demain, mercredi 25 juin, pour contester la réforme du permis de conduire,. Un mouvement qui menace la tenue de plusieurs milliers d'examens de conduite, affirment ce mardi des responsables syndicaux.
Le Syndicat national Force ouvrière des inspecteurs, cadres et administratifs du permis de conduire et de la sécurité routière (Snica-FO, majoritaire), et le Syndicat national des personnels techniques, administratifs et de services (SNPTAS-CGT) demandent "la suspension de la réforme", qui prévoit selon eux "la privatisation des examens du code de la route".
"Entre 600 et 800 inspecteurs seront en grève sur 1.300 environ" sur l'ensemble du territoire, a déclaré Jean-Bernard Marcuzzi, secrétaire national du
SNPTAS-CGT. Selon lui, "plus de 4.000 examens" de conduite pourraient être annulés lors de la seule journée de mercredi.
Pour réduire les délais de passage du permis et baisser son coût, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé début juin le recours à des retraités de la police et de la gendarmerie pour surveiller les examens du code à partir du 1er juillet.
A partir de 2015, la surveillance de l'examen du code sera confiée à un prestataire agréé par l'État. Le but est de permettre aux inspecteurs de se
concentrer sur l'examen de conduite.
"Il suffirait de recruter environ 200 inspecteurs (...) pour permettre de réduire les délais de passage de l'examen du permis de conduire", a contesté Pascale Maset, secrétaire générale du Snica-FO. Elle menace d'engager "une grève illimitée dès septembre" pour faire reculer le gouvernement.
La réforme du permis de conduire prévoit par ailleurs d'autoriser la conduite accompagnée dès 15 ans, contre 16 actuellement, et de proposer des cours de sécurité routière à tous les élèves de seconde.