L'académie du Rhône compte aujourd'hui 25716 nouveaux bacheliers. Seuls 1634 d'entre eux ont obtenu la mention "très bien". Mais derrière ces chiffres, il y a la joie des reçus et toute la déception des recalés. Pour eux, vient le temps de l'oral de rattrapage dès lundi ...
Soulagés ou déçus : le suspense s'achève pour les 686.907 candidats au baccalauréat 2014 qui découvraient vendredi les résultats qui s'annoncent, selon le ministre de l'Education, peut-être "un peu moins bons".
"Il est possible que les résultats soient un peu moins bons", a déclaré vendredi matin Benoît Hamon. "Le bac, ça ne se donne pas. Quand il y a de bons résultats, on dit qu'on donne le bac, quand les résultats sont moins bons, on dit que le niveau baisse", a-t-il minimisé.
Plusieurs milliers de lycéens avaient signé une pétition et s'étaient adressés directement au ministère pour protester contre l'épreuve de mathématiques au bac scientifique jugée "trop dure".
Devant les centres d'examen, les lycéens ont découvert dans la bousculade le verdict, dans les cris de joie ou les pleurs. Au lycée Ampère, en plein centre de Lyon, Thomas Arnaud, 18 ans, n'a pas eu de mention, comme il l'espérait, la faute sans doute à "la difficulté de l'épreuve de maths", qui l'a "surpris".Des parents de lycéens du groupe scolaire parisien Lucien de Hirsch ont jugé l'épeuve de math au bac S "injuste", car les élèves sont tombés sur "des exercices qu'ils ne connaissaient pas".
Devant le lycée Ampère de Lyon, Arthur Goffard affiche la tête des mauvais jours.Il ira au rattrapage. "Je ne suis pas complètement surpris", lâche-t-il, dépitémais promettant de se "mettre à travailler dès cet après-midi". Pour certains candidats, c'est le début des révisions pour l'oral de rattrapage qui se déroule jusqu'à mercredi, mais pour d'autres c'est football, avec le quart de finale du Mondial France-Allemagne.
Thomas Abeccassis, à Lyon, "content et soulagé", "ne stresse plus que pour le match de ce soir" (18h00).Décrocher le bac ne signifie pas toujours réussir en fac: parmi les étudiants arrivés en 2007 à l'université, la moitié n'a pas réussi sa première année de licence et seuls 27% des inscrits ont décroché leur licence en trois ans (38,9% si l'on y ajoute ceux qui l'ont eue en quatre ans).