Au mois de juin, l’INSEE a publié le résultat de l’étude sur l’évolution de la population active auvergnate, sur la période 2005-2011. La région confirme ses difficultés par rapport à la moyenne nationale.
Alors qu’en moyenne en France la population active a augmenté de 3,5 % entre 2005 et 2011, l’augmentation pour l’Auvergne n’est que de 1 %. Mais ce qui est le cœur de la population active (25-54 ans) baisse de 2,1% dans la région.
L’Auvergne confirme son insertion dans la "diagonale du vide", la bande des territoires faiblement peuplée qui va des Ardennes aux Landes.
Une région qui vieillit
Les actifs de plus de 55 ans ont augmenté de 25 % en Auvergne entre 2006 et 2011. Le vieillissement global de la population française et l’allongement de la durée du travail en sont les raisons. Malgré tout, l’Auvergne connaît un vieillissement de sa population active plus rapide que dans le reste de la France.
Entre 2010 et 2020 un actif sur trois devrait quitter le marché du travail, ce qui fait de l’Auvergne la région la plus touchée par les départs. Le renouvellement de la population active est donc un enjeu de premier ordre.
L’industrie en difficulté
La crise aidant, de plus en plus d’Auvergnats se tournent vers des emplois dans les services. Cette tertiarisation entraîne une baisse de 14 % des emplois dans l’industrie. Cela entraîne de fait des difficultés supplémentaires dans les zones où l’industrie était la plus présente comme dans les aires de Saint-Eloy-les-Mines, Lapalisse et Saint-Pourçain-sur-Sioule. Cela s’accompagne de fait d’une augmentation des qualifications des actifs auvergnats.
Les grandes villes produisent des emplois
La plupart des emplois se concentrent dans les grandes villes de la région (Moulins, Aurillac, le Puy-en-Velay et Clermont-Ferrand). La capitale régionale concentre plus de 200 000 emplois. Si le nombre d’actifs baisse dans toute l’Auvergne, il reste stable dans la zone clermontoise. La progression des qualifications est aussi plus importante à Clermont-Ferrand qu’ailleurs.
Les femmes sont plus actives en Auvergne
Entre 2006 et 2011, le taux d’Auvergnates actives de 25 à 54 ans est passé de 85 % à 88%. C’est l’un des taux les plus hauts de France. La différence avec le taux d’activité des hommes n’est plus que de 4 %.