C'est une famille entière, les Reynaud, grand-père, ex-épouse, fils, belles-filles, petits-enfants, résidant aux quatre coins de la région Rhône-Alpes, qui a péri dans la nuit de mercredi 23 à jeudi 24 juillet dans le crash du vol AH5015 d'Air Algérie.
Cette famille, dont Les Racines se trouve dans la vallée du Gier (Loire), était partie trois semaines en vacances au Burkina Faso où s'était installée la fille de Bernard Reynaud et de son ex-épouse. "Elle aurait dû faire partie du vol mais elle a préféré retarder son départ", croit savoir Gérard Tardy, le maire de Lorette (Loire), commune de quelque 4.500 habitants où habitait Bernard Reynaud.
Sur l'ampleur du drame qui touche cette famille, Monsieur Tardy se dit comme l'ensemble de la commune, "profondément choqué".
D'autant plus que la mère et le frère d'une des deux belles-filles de Bernard Reynaud, vivent également à Lorette où le maire a demandé et obtenu de la préfecture que tous les drapeaux soient mis en berne jusqu'à nouvel ordre.
Membre d'une société artistique locale, Bernard Reynaud était retraité de l'industrie. Son ex-épouse qui habitait Lyon et l'avait accompagné au "Pays des hommes intègres".
"C'était un couple divorcé qui vivait dans une certaine harmonie", a commenté Monsieur Tardy.
A près de 200 kilomètres de Lorette, Gex (Ain), près de la frontière suisse, où vivaient Eric et Estelle Reynaud, ainsi que leurs enfants Alexi et Zoé, est
Eric Reynaud travaillait comme commercial dans la grande distribution, Estelle chez Firmenich (chimie, parfumerie) à Genève. Les deux enfants étaient scolarisés en troisième et en cinquième dans deux collèges de la commune.
A Chambéry (Savoie), où vivaient les quatre derniers membres de la famille Reynaud, les parents quadragénaires Franck, Laure et leurs deux enfants Nathan, 16 ans, et Julia, 14 ans, des hommages ont spontanément fleuri sur les réseaux sociaux.
La préfecture savoyarde est particulièrement endeuillée par le crash du vol Air Algérie car deux autres personnes, une mère et son fils d'origine burkinabè ont également péri lors du drame.
Des registres de condoléances sont ouverts à la mairie de Chambéry-le-Vieux et à Chambéry-le-Haut, un quartier dont étaient issues les deux victimes d'origine burkinabè.