A Clermont-Ferrand, comme partout en France : sale temps pour les soldes !

Ce mardi était le dernier jour des soldes d'été. Le compte n'y est pas pour les commerçants clermontois qui, comme leurs confrères hexagonaux, expliquent la désaffection des clients par les mauvaises conditions météo et la crise économique.

Jusqu'à -60% ! La dernière démarque est souvent la bonne, celle qui va inciter le client à pousser la porte du magasin. Et heureusement, car les soldes cette saison ont pris l'eau ! De nombreux commerçants ont trouvé le temps long... "Ça a été très dur", se plaint Corinne Pulito, responsable d’un magasin de vêtements dans le centre-ville. Elle ajoute : "Je pense que la conjoncture est très mauvaise, que les gens ont changé leur modes de consommation."

Visiblement c'est encore la crise... Les boutiques clermontoises n'échappent pas à ce qui semble avoir été un phénomène national. Deux commerçants indépendants sur trois sont insatisfaits de ces soldes d’été, estime la fédération nationale de l’habillement. Parmi les mécontentents, 71% disent avoir enregistré une chute de plus de 10% de leur chiffre d'affaires sur cette période.

Le budget vacances prioritaire

"Les bourses sont un peu plus plates que d’habitude et les consommateurs font des arbitrages", estime Philippe Labiose, vice-président de la fédération Clermont-Commerce. "Ils essaient de partir en vacances : il y a les péages, il y a l’autoroute, et il y a un peu moins d’argent disponible pour la consommation des produits de l’équipement de la personne entre autres…"

Les clermontois seraient donc partis dépenser leur argent au soleil… Il est vrai que la météo désastreuse du mois de juillet n'a pas aidé les commerçants (qui devront se passer des soldes flottants l'an prochain). Mais est-ce vraiment la seule raison ?

Reportage : R. Beaune, R. Thévenot, J-P. Vindiollet, D. Robert. Intervenants : Michael Chaillaud (Responsable magasin de linge de maison), Corinne Pulito (Responsable magasin de vêtements), Philippe Labiose (Vice-Président de la fédération Clermont-Commerce).

La concurrence du e-commerce

Une autre explication est avancée pour justifier la morosité de cette saison de soldes : internet aurait grignoté quelques parts de marché au détriment des boutiques ! Des réductions attractives (-70% à -80% dès les premiers jours), un confort d'achat (pas de bousculade), mais aussi des livraisons améliorées (en boutiques ou en casiers) ainsi que des retours simplifiés sont les différents atouts du shopping en ligne.

Durant les soldes, les transactions ont progressé de 18% sur internet, entraînant une hausse de 6% du chiffre d'affaires, selon une étude Fia-net/GfK. Malgré tout, on reste loin de l'euphorie : "les Français ont majoritairement opté pour des achats raisonnés, (...) délaissant les achats compulsifs", avec des paniers moyens en baisse de 30 euros, commente Christophe Nepveux, directeur général de cette société qui évalue les sites web marchants en analysant les avis des consommateurs.



Réforme des soldes en 2015
La loi n° 2014-626 du 18 juin 2014 relative à l'artisanat, au commerce et aux très petites entreprises modifie le calendrier des soldes pour 2015 : l'article 62 porte la durée des deux périodes fixes à 6 semaines et supprime les soldes flottants.
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