En Savoie, certains vacanciers troquent la serviette de plage pour le wwoofing

En Maurienne, les vacances sont avant tout utiles pour les adeptes du wwoofing. Cette pratique repose sur un échange de services: les touristes travaillent à la ferme et sont en retour nourris et logés. Le concept séduit de plus en plus.

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En Savoie, à Saint-Julien-Montdenis, Odile Mouchet est unique en son genre. Elle est la seule agricultrice de la région à accueillir des wwoofers. Ces vacanciers sont de plus en plus nombreux à arpenter le monde. En échange de services, ils sont logés et nourris pendant une courte période.

Dans sa ferme, Odile Mouchet accueille cet été un couple d'instituteurs venu se mettre au vert et trois globe-trotters dont une néo-zélandaise qui profite de cette expérience pour apprendre le Français. Ils aident l'agricultrice à ramasser le foin, nourrir les animaux, traire les vaches selon les consignes qu'elle leur donne au grès des différentes tâches quotidiennes. "Travailler seule c'est assez routinier,  explique Odile. J'aime bien transmettre et quand les wwoofers s'intéressent à l'agriculture c'est encore mieux."

Mais attention, rien n'est obligatoire. Si les vacanciers veulent partir à la journée, c'est possible. Ils travailleront simplement plus le lendemain. Et lorsque certaines tâches sont trop difficiles pour eux, ils ne les font pas. Les wwoofers ne sont pas considérés comme des travailleurs. Ils participent simplement à la vie de la ferme. Claire, l'institutrice, en est ravie: "C'est beaucoup plus reposant que d'être sur une serviette de plage."

Reportage de Aurélie Massait Salamanca et Grégory Lespinasse
Intervenants: Odile Mouchet, agricultrice, "la ferme d'Eglantine", Claire,"wwoofeuse" professeur des écoles, François,"Woofer" professeur des écoles, Georgie "woofeuse" néo-zélandaise, Odile Mouchet, agricultrice, "la ferme d'Eglantine".

Le concept du wwoofing (willing workers on organic farm) est né en Angleterre dans les années 70 et se répand de plus en plus grâce à internet. Les hôtes déposent des annonces consultées ensuite par les wwoofers. Le premier contact se fait via le site. Beaucoup de jeunes Français ont déjà sauté le pas, au Japon, en Afrique, et surtout en Australie, dans le cadre d'un Visa vacances travail. La plupart racontent leur expérience sur des blogs et sont souvent enchantés. Le Routard a même consacré toute une page au procédé à suivre pour trouver des hôtes. 

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