En 2014, c'est le mois de juillet qui restera comme l'un des plus mauvais en terme de fréquentation touristique et donc de chiffre d'affaire. Exemple dans le Cantal dans un des hauts lieux du tourisme auvergnat, le village de Salers.
Au printemps 2013 le mauvais temps avait pesé sur l'activité touristique. En 2014, le mois de juillet a été déplorable pour les restaurateurs. Classé parmi les plus beaux villages de France, Salers, dans le Cantal, voit passer chaque année dans ses ruelles plus d'un demi million de visiteurs, une clientèle importante pour les professionnels du tourisme dont fait partie Chantal Emounerie qui tient ici un hôtel restaurant. Il y a deux ans cette affaire familiale a investi 800 000 euros dans la rénovation totale de sa partie hôtel. Classé 3 étoiles, ouvert de janvier à novembre, l'établissement qui emploie jusqu'à 16 salariés mise beaucoup sur la saison estivale, et cette année les chiffres de juillet ne sont pas bons: "L'hiver, on ne travaille pas beaucoup alors on compte énormément sur l'été et ce mois de juillet a été catastrophique. Je pense qu'en hébergement, j'ai chuté de 30% et côté restauration j'ai perdu entre 20 et 25%!", nous confie la restauratrice.
Une baisse d'activité de 15%
Salers est à l'image de ce qui se passe sur toute la région où les chiffres annoncés font apparaître en moyenne, une baisse d'activité de l'ordre de 15%, et, insistent les professionnels du tourisme, un manque à gagner pas seulement du à la météo. "C'est aussi la concurrence déloyale de certaines chambres d'hôtes qui ne sont pas déclarées" dénonce Thierry Perbet, président régional de l'Union des métiers de l'industrie hôtelière.
Pour la profession, juillet 2014 laissera des traces et va fragiliser un peu plus bon nombre d'entreprises déjà soumises à des difficultés de trésorerie.