Sur les routes, les sites d'accidents mortels sont régulièrement fleuris par les proches des victimes. Ce type de mémorial sont le fait d'initiatives spontanées, anonymes et sont entretenus plus ou moins régulièrement. Mais les accotements peuvent-ils devenir sans danger des lieux de recueillement ?
Cette question oppose la mairie de Saint-Bénigne, située près de Pont-de-Vaux, et la famille d'un jeune motard décédé en novembre 2013 sur une route de l'Ain. Depuis le drame qui a coûté la vie à Thierry Bouton, ses parents se rendent régulièrement sur le lieu de l'accident, en bordure de route départementale. Le site est régulièrement fleuri, trop selon la municipalité qui a demandé à la famille de "maîtriser" les hommages rendus sous peine de contravention. Car selon le code de la voirie routière, il s'agit d'une occupation illégale du domaine public. Exception faite d'une autorisation du gestionnaire des routes départementales. Mais dans la pratique, ces témoignages de deuil sont temporairement tolérés par le conseil général...
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