Lyon - Soixante anciens verriers de Givors devant les Prud'hommes

Rendez-vous devant les prud'hommes aujourd'hui pour soixante ouvriers de l'ancienne verrerie de Givors. Durant des années, ces salariés ont été exposés à de l'amiante et à des produits toxiques dits CMR (cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques). Ils demandent la reconnaissance du préjudice d'anxiété.

Les verriers réclament l'indemnisation du préjudice d'anxiété pour l'exposition à l'amiante pendant leur carrière professionnelle à la verrerie. Outre les réparations financières pour avoir été exposés à l'amiante, les anciens salariés attendent aussi de se voir délivrer par leur ancien employeur et dernier repreneur de la verrerie (O.I.Mnufacturing, repreneur de BSN-Glasspack-Danone) des attestations d'exposition aux CMR. 

Pour Laurent Gonon (ci-contre), engagé dans l'Association des anciens verriers de Givors, ces attestations permettraient aux anciens verriers toujours en vie d'obtenir "un suivi médical post-professionnel", mais aussi pour les verriers malades, la reconnaissance de la maladie professionnelle avec une meilleurs prise en charge des frais médicaux à la clef, et enfin pour les veuves, la possibilité "d'obtenir une meilleure pension afin d'assurer les charges de familles ".



La verrerie de Givors  a fermé ses portes en 2003. Les anciens verriers réunis au sein d'une association se battent depuis de longues années devant les tribunaux pour que les maladies dont ils souffrent soient reconnues comme étant des maladies professionnelles... A l'origine du combat : Christian Cervantes disparu en 2012.