Gérard Collomb lance à son tour la campagne des sénatoriales en prenant la tête d'une liste "Rhône en confiance" où Annie Guillemot, maire de Bron, occupe une place de choix. Une liste qui compte 5 élus des communes de la future métropole et 4 élus du nouveau Rhône.
Tout juste après Michel Mercier, Gérard Collomb lance sa propre campagne des sénatoriales en présentant sa liste "Rhône en confiance". Une liste où figure en seconde position, éligible donc, Annie Guillemot, la maire de Bron, également vice-présidente du Grand Lyon et conseillère générale du Rhône. On y retrouve que des élus PS mais Gérard Collomb veut y voir un "large rassemblement", évoquant la diversité des territoires et des collectivités représentées. Elle compte en effet dans ses rangs 4 maires, 2 présidents d'intercommunalités, 2 conseillers généraux et une conseillère régionale en la personne de Florence Perrin. Des hommes et des femmes dont le maire de Lyon soulignent le niveau d'expérience.
Après le vote de la loi instituant la métropole lyonnaise, G. Collomb souhaite pouvoir compter sur 3 sièges de sénateurs dans le Rhône pour soutenir la réforme territoriale. Un objectif ardu compte tenu des mauvais résultats obtenus aux dernières élections municipales dans certaines communes de la périphérie lyonnaise, autant de voix de grands électeurs qui lui feront défaut le 28 septembre prochain... Mais le maire de Lyon est un homme pugnace qui veut encore croire que la dynamique induite par l'instauration de la Métropole lyonnaise lui vaudra nécessairement une reconnaissance politique lors du prochain scrutin.
"Nous avons, dit-il, une loi équilibrée qui va permettre aux deux territoires, la Métropole et le Nouveau Rhône de se développer d'une manière égale". Une façon de rassurer les maires ruraux qui pourraient craindre de voir la future métropole prendre un peu trop d'importance dans la répartition des moyens. Et de laisser déjà entrevoir des collaborations sur les transports avec un Sytral dont les compétences pourraient être élargies à tout le département.
Gérard Collomb n'écarte pas par ailleurs de voir les frontières de la métropole évoluer, pourquoi pas en regardant vers les coteaux du Beaujolais : "Si le maire de Villefranche le souhaite, nous accueillerons volontiers le pôle de Villefranche dans le Pôle métropolitain pour tisser de nouvelles synergies" déclare-il, soulignant avec malice que le Beaujolais a longtemps été le troisième fleuve lyonnais...