Née en 2012 de la fusion de quatre écoles de commerce, la France Business School est une expérience qui se solde par un échec. Les campus d'Amiens, Brest, Clermont-Ferrand et Tours-Poitiers vont reprendre leur autonomie et revenir à une organisation "beaucoup plus réaliste".
Au moment de sa création, elle voulait devenir une référence dans son domaine. L'union fait la force, disait-on alors que les écoles de commerce de Clermont-Ferrand, Amiens, Brest et Tours-Poitiers annonçaient leur fusion en mai 2012.
Un peu plus de deux années se sont écoulées faites de conflits sociaux, de désaccords et de mauvais choix stratégiques si bien que les administrateurs de la France Business School ont décidé de mettre fin à l'aventure. Après avoir fait un constat "d'échec commercial", les quatre écoles vont reprendre leur autonomie juridique, financière et sociale.
Pour la direction clermontoise, la cause de cet échec est à mettre à l'actif d'une fusion menée trop rapidement. Françoise Roudier, qui dirige le campus clermontois, estime qu'un "certain nombre de décisions qui ont pu être prises n'ont pas produit les effets escomptés, en particulier la sortie d'épreuves communes". "Aujourd'hui, on revient à une organisation qui est beaucoup plus réaliste et qui va permettre à chacune des écoles de pouvoir continuer son développement dans de bonnes conditions", ajoute-t-elle.
Alors qu'un conflit social agitait les 500 salariés du groupe, que le montant des frais de scolarité imposé à 10 000 euros et le recrutement avec des critères propres avait écarté de nombreux candidats et élèves potentiels, le retour à l'autonomie va permettre à chaque campus d'adapter ses tarifs et son projet aux acteurs économiques de son territoire. Un retour en arrière qui pourrait rassurer les représentants des salariés qui s'alarmaient depuis un an des conséquences de la fusion, même s'ils demandent du temps pour cette refondation. Pour Pierre Pire-Lechalard, délégué du personnel CFDT, "il faut éviter de retomber dans les mêmes errements que la dernière fois".
France Business School ne meurt pas tout à fait non plus. Le nom continue d'exister comme marque pour la promotion internationale des quatre écoles indépendantes.