Placé sous procédure judiciaire de sauvegarde ,le groupe Mobilier Européen qui gére les enseignes Fly, Atlas et Crozatier est en fâcheuse posture. La CFDT appelle à des débrayages samedi pour dénoncer "la casse sociale".Le magasin Fly de St Bonnet de Mure est concerné.
La CFDT du groupe Mobilier Européen (Fly, Atlas et Crozatier) a appelé les salariés à des débrayages samedi pour "dénoncer la casse sociale annoncée sur 3.800 emplois".Le 18 juin, le groupe, numéro 4 français de la vente de meubles avec ses enseignes Fly, Atlas et Crozatier, avait demandé et obtenu une procédure judiciaire de sauvegarde, afin de réorganiser ses activités.
"50 magasins sont déjà annoncés en liquidation judiciaire sans que les salariés concernés n'aient la moindre garantie sur leur avenir", dénonce le syndicat dans un communiqué. Mais, pour la direction, "c'est une liquidation de stock pour cessation d'activité, pas une liquidation judiciaire, cela ne veut pas forcément dire que les magasins vont fermer", a dit une porte-parole à l'AFP, précisant que "cela allait perdurer jusqu'au 19 octobre".
"Le démantèlement annoncé de l'entreprise concerne directement les 3.800 salariés du groupe dont l'emploi est suspendu à la possibilité ou non de reprise par un repreneur", poursuit la CFDT qui appelle les salariés à la mobilisation samedi.Le syndicat déplore que l'entreprise n'ait "jamais souhaité travailler sur la sécurisation de l'emploi" et qu'aujourd'hui, "elle ne fait aucune proposition et n'amène aucune garantie susceptible de rassurer les salariés sur leur sort"."L'unique priorité de la direction c'est la sauvegarde de l'emploi", a assuré la porte-parole du groupe.
Ce groupe familial d'origine alsacienne gère quelque 200 magasins, principalement en France, dont la moitié environ sont franchisés. Le groupe comprend 2.147 salariés et les magasins franchisés comptent 1.600 salariés. Il a réalisé en 2013 un chiffre d'affaires de 744 millions d'euros.Il est confronté depuis plusieurs années à la crise du marché du meuble, ainsi
qu'à une concurrence féroce de géants comme Ikea et de sites internet comme Le Bon Coin.