Les Suisses ont refusé, ce dimanche 28 septembre, de bouleverser leur système d'assurance-maladie, lors d'un référendum organisé à la demande des opposants au système actuel.
Les Suisses ont voté non à 61,8% à la création d'une caisse unique publique d'assurance-maladie, selon les résultats définitifs de cette votation publiés par la Chancellerie fédérale à Berne. Pour que ce texte soit adopté, il fallait obtenir une double majorité : la majorité des votants et la majorité des 26 cantons composant la Suisse. Aucune des deux majorités requises n'a été atteinte.
La caisse unique, une initiative lancée par la gauche en Suisse, aurait remplacé la soixantaine de caisses d'assurance-maladie privées, accusées de coûter trop cher aux assurés.
Les caisses maladies privées suisses étaient très opposées à ce texte, et n'ont pas manqué de faire part de leur satisfaction. "La population suisse ne veut toujours rien savoir d'une caisse maladie unique", a déclaré l'organisation Association Suisse d'Assurances (ASA), qui ajoute que le système de santé suisse "est l'un des meilleurs et des plus performants au monde".
Le gouvernement était opposé à la réforme, et s'est félicité du rejet du texte. "Nous n'avons pas de déficit en Suisse, c'est un système en bonne santé, bien sûr on peut critiquer un manque de transparence chez certains assureurs, mais un système contrôlé par l'État ne résoudrait pas de tels problèmes", a déclaré Ivan Slatkine, un des responsables du parti libéral (droite).
Le système actuel du système d'assurance-maladie en Suisse, qui est bénéficiaire, prévoit que tout résident dans le pays prenne une assurance-maladie de base auprès d'une des 61 compagnies d'assurance, qui se disputent les adhérents.
Dans un pays où le revenu net salarial moyen est de 4.950 francs suisses (4.100 euros), les cotisations que doivent payer les adhérents chaque mois tournent autour de 400 CHF par personne.