L'ex-président de la République Valéry Giscard d'Estaing a reçu le 3 octobre à Paris le Grand prix de l'Institut des Lettres et Manuscrits. Ce prix a pour vocation de récompenser des personnalités connues pour leur engagement en faveur de la littérature, du patrimoine écrit et de la culture.
L’académicien Valéry Giscard d’Estaing, ancien président de la République de 1974 à 1981, a été distingué par l’Institut des Lettres et Manuscrits. Le lauréat 2013 était Mohammed Al-Shanourbi, secrétaire général de l'Institut d'Egypte au Caire. L'Institut, présidé par le romancier Didier van Cauwelaert, entend primer des personnalités connues pour leur engagement en faveur de la littérature, du patrimoine écrit et de la culture.
Interrogé à l’Hôtel Salomon de Rothschild, le récipiendaire s’est réjoui de ce Prix : "Il y a plusieurs présidents de la République qui écrivaient. Le général de Gaulle écrivait ses discours à la main, les miens je les écrivais à la main, et François Mitterrand écrivait les siens. Il y a une culture des présidents de la République française, une culture de l'écriture." A l’ère du numérique et de l’éphémère, VGE affirme son attachement à l’écriture, particulièrement en politique : "Pour les grands messages, il faut garder l’écriture."
Valéry Giscard d’Estaing a notamment publié "Démocratie Française" pendant son septennat, puis trois tomes de Mémoires après sa défaite en 1981 intitulés "Le Pouvoir et la Vie". Mais en matière littéraire, VGE a aussi surpris avec l’écriture de romans plus romantiques et sentimentaux. "La Princesse et le Président" récit d'une l’idylle fantasmée avec Lady Di ou "Le Passage" brève histoire d’amour entre un notaire et une auto-stoppeuse.
Dans son livre "Les ambitions déçues" consacré à VGE, l’universitaire Mathias Bernard raconte que le souci d'écrire est inscrit depuis longtemps dans sa vie : "Dès l'adolescence, Giscard prend l'habitude et le plaisir d'écrire - des saynètes jouées lors des fêtes familiales ou des poèmes qu'il enverra à celles qu'il aime, y compris à sa future épouse...En 1955, alors qu'il n'est pas encore entré véritablement en politique, il écrit un premier roman qu'il songe à intituler Un été brûlant, et qui raconte la désillusion d'un jeune officier de l'Empire venu soigner ses blessures de guerre à Baden-Baden, et découvrant que la jeune femme espagnole qu'il a aimée est une mythomane."