René Souchon, le président de région, vient d'écrire une lettre à Manuel Valls à propos de la couverture mobile de l'Auvergne. Il y indique que de nombreux élus locaux se sont plaints récemment d'une dégradation générale du réseau dans la région ... Qu'en est-il vraiment sur le terrain ?
Dans le Massif du Sancy, jusqu'à cet été, le téléphone portable passait plutôt bien, même en 3G. Mais depuis quelque mois, il paraît que ça se gâte ... A Murol, des habitants et Monsieur le maire lui même ont constaté quelques problèmes quand ils appellent ou quand ils surfent sur internet avec leur mobile. "Au quotidien, c'est une conversation qui était engagée qui coupe, on est sur internet avec la 3G et on passe en Edge, et évidemment, ça pénalise d'autant plus les territoires ruraux qui ont déjà une couverture 3G difficile", nous explique Sébastien Gouttebel, maire de Murol. Avant de conclure : "Ça marchait mieux avant !"
Pourtant, sur le papier, la couverture est plutôt en progression. Selon le rapport mensuel de l'Agence Nationale des Fréquences, le nombre d'antennes ne cesse d'augmenter dans les 4 départements d'Auvergne, que ce soit en 2, 3 ou 4G. Du côté des quatre opérateurs, Bouygues Telecom et Free ne nous ont pas répondu dans la journée. Orange nous a indiqué ne pas avoir détecté de problème majeur. Seul SFR a finalement accepté de nous donner une interview pour nous expliquer.
"Avec les épisodes climatiques qu'on a connu par exemple cet été sur le massif central, de nombreux orages etc, c'est vrai qu'on a eu beaucoup d'alertes, notemment d'élus, que ce soit en Auvergne mais aussi en Drôme ou en Ardèche, et on a vu encore avec les épisodes cévenols dans le sud du Massif Central, nos réseaux sont profondément impactés par ces problématiques climatiques", affirme Cyrille-Frantz Honneger, directeur des relations régionales Centre-Est chez SFR. "La deuxième chose est plus structurelle : un groupe comme SFR modernise en permanence ses réseaux pour changer les technologies par exemple avec la 4g ou pour amener la 2G là où il n'y a que la 2G, et donc ça nécessite des opérations sur nos antennes qui font qu'on peut parfois avoir une dégradation du réseau mais qui est là pour améliorer à long terme le service".
Dernière piste indiquée par les opérateurs, la respiration du réseau. En clair : plus une antenne a d'utilisateurs, plus elle réduit sa couverture. Or, des utilisateurs, il y en a de plus en plus. A l'avenir, la nouvelle technologie 4G devrait améliorer la situation, mais pour l'instant en Auvergne, elle n'est disponible ... qu'en ville.