Le CHU de Rouen a testé avec succès un appareil miniaturisé de vidéo-endoscopie, capable d’atteindre les zones profondes des poumons. Cette avancée pourrait réduire considérablement les délais de diagnostic pour l’un des cancers les plus agressifs. Une première mondiale.
Le cancer du poumon figure parmi les maladies les plus meurtrières, avec seulement 20 % des patients survivants au-delà de cinq ans. La rapidité du diagnostic est cruciale, car la maladie peut progresser rapidement d’un stade opérable à un stade avancé, où les options de traitement se limitent souvent aux soins palliatifs.
Malheureusement, obtenir un diagnostic fiable reste long et complexe. En moyenne, un patient doit attendre près d’un mois avant de connaître l’état exact de sa pathologie. Une partie de ce délai s’explique par des examens initiaux « non conclusifs », qui nécessitent des procédures supplémentaires.
Un outil révolutionnaire pour réduire le délai de diagnostic
Pour répondre à ces enjeux, l’équipe d’endoscopie respiratoire du CHU de Rouen a testé un nouvel outil : l’Iriscope, développé par Lys Medical. Ce dispositif, d’un diamètre de seulement 1,3 mm, est le plus petit appareil de visualisation médicale au monde. Il permet aux pneumologues d’explorer les zones pulmonaires jusque-là inaccessibles.
"La vidéo-endoscopie miniaturisée permet d’atteindre les zones les plus profondes du poumon, et offre une vision frontale précise des zones à investiguer. Avec cette nouvelle sonde, les pneumologues découvrent des zones du poumon qu’ils n’avaient jamais pu voir auparavant chez un patient", indique le CHU de Rouen.
Des résultats prometteurs
Lors d’une étude menée sur 23 patients, l'appareil a atteint un taux de prédictibilité positive de 93 %. Cette précision permet d’orienter rapidement les patients, que ce soit vers une intervention chirurgicale en cas de suspicion avérée ou vers une simple surveillance radiologique dans le cas contraire.
Un impact significatif pour les patients et le système de santé. L’utilisation de l’Iriscope pourrait non seulement améliorer la qualité des soins pour les patients, mais aussi réduire les coûts liés aux examens répétés.
Cette technologie innovante représente une avancée majeure dans le diagnostic précoce des cancers pulmonaires.