Le sénateur de Lyon se montre très critique sur la politique du gouvernement et notamment le nouveau régime des allocations familiales.Il a notamment souligné l'incohérence du financement des rythmes scolaires par la caisse nationale des Allocations familiales.
Gérard Collomb, sénateur maire de Lyon, a affirmé qu'il était pour "l'universalité" des allocations familiales et non leur mise sous conditions, regrettant par ailleurs que les coupes budgétaires sur les collectivités locales servent à financer selon lui la suppression de la première tranche d'imposition.
"Moi je suis plutôt sur le principe d'universalité", a déclaré le sénateur lors de l'émission Preuves par trois (Public Sénat/Dailymotion/AFP), interrogé sur sa position au sujet de la politique familiale.Selon lui, "on fait des choses qui sont un peu contraires. On va demander à la Caisse nationale d'allocations familiales de financer la réforme des rythmes scolaires, ce qui va coûter très très cher (...). Et (dans le même temps, ndlr) on va tailler dans les allocations familiales", avec leur mise sous conditions de ressources, proposée par les députés la semaine dernière avec l'aval du gouvernement.
"Je le dis sous le double aspect des rythmes scolaires et de l'universalité: on a tort d'avoir fait l'un et tort d'avoir fait l'autre", a estimé M. Collomb, qui va "va essayer de faire changer le gouvernement, si c'est possible".Par ailleurs, questionné sur la mesure supprimant, dans le budget, la première tranche d'imposition, il a observé : "ça coûte 3,7 milliards de manque de recettes à l'Etat".
"Et pour les collectivités locales, cette année, on va baisser leurs dotations de 3,2 mds. Grosso modo, on est au même chiffre. Ca veut dire que le manque de recettes, il n'est pas financé par l'Etat, il va être financé par les baisses de dotation des collectivités locales". "Ca n'a pas à être financé par les collectivités territoriales", a estimé M. Collomb."Et nous, dans quelques semaines, pour faire nos budgets, on va être dans une situation extrêmement difficile", a-t-il prévenu.
