« Nous avons pris la décision de créer les conditions pour rapatrier en quelque sorte les procès qui traînent à Paris et les faire redescendre en région » explique Jean Herquin, président de l’association des salariés de l'arsenal de Toulon victimes de l'amiante.
En Auvergne, plusieurs anciens salariés de l'entreprise Amisol, fermée en 1974, attendent encore le procès du PDG. Neuf plaintes ont été déposées en 1996, suivies de plusieurs épisodes judiciaires : non-lieu de la cour d'appel de Paris, puis décision contraire de la cour de cassation qui a redonné espoir aux plaignants.
« Ce qu’on souhaite à ce stade, c’est que la justice et la société demandent des comptes au PDG empoisonneur d’Amisol » explique Josette Roudaire. « Il y a 18 ans qu’on a déposé plainte et tout ça marine encore. Ça n’a pas abouti et peu à peu, les victimes meurent sans avoir vu la justice passer. »
Aucune plainte déposée en France pour empoisonnement à l'amiante n'a pour l'instant abouti. En demandant que les procès soient jugés dans les régions concernées et pas à Paris, la nouvelle coordination demande simplement que justice soit rendue rapidement.
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Amiante : le combat de Josette Roudaire