Les salariés de Renault Sandouville ont-ils été exposés à l'amiante depuis 60 ans ? C'est ce que pensent les syndicats de l'entreprise, qui ont demandé à la direction de l'usine une expertise des locaux. L'alerte a été donnée à l'occasion d'un chantier de désamiantage toujours en cours sur un bâtiment qui abrite des vestiaires.
Le syndicat CGT de Renault Sandouville a demandé la tenue d'un CSE extraordinaire (Comité Social et Economique) en fin de semaine dernière, après avoir découvert en rentrant de congés, un chantier de désamiantage sur un bâtiment de l'usine, consécutif au remplacement de baies vitrées. La bâtisse en question abrite notamment un vestiaire et des verrières.
Un chantier que la direction aurait programmé sans prévenir les représentants du personnel, qui demandent donc la nomination d'experts pour estimer la présence de l'amiante dans l'entreprise, et donc l'exposition potentielle des salariés.
Une cartographie de la présence de l'amiante
À l'occasion du CSE extraordinaire, les syndicats ont demandé à la direction la cartographie des endroits où l'on trouve de l'amiante dans l'usine, craignant pour la santé des salariés.
C'est après avoir consulté les documents que les élus se sont aperçus de la présence d'amiante un peu partout dans l'usine, notamment dans les joints en mauvais état et les fenêtres remplacées.
Le Secrétaire général de la CGT Renault Sandouville, Nicolas Guermonprez alerte sur une possible exposition des personnels de l'entreprise.
Un chantier réalisé dans le respect de la législation
Les syndicats savaient que le bâtiment construit en 1964 contenait de l'amiante, mais pas dans une telle mesure. Seule une expertise pourra déterminer qui a été exposé et à quel moment.
La direction de Sandouville indique quant à elle que les travaux ont été réalisés selon la réglementation en vigueur, et qu'ils entrent dans le cadre du plan de modernisation de l'usine de Sandouville.
Dans un communiqué, elle indique que les procédures ont été respectées et validées par les services de l'état. "Le chantier a été préparé et réalisé dans le respect strict de la législation. Le dossier a été transmis au service de l'Etat avant l'été, et validé. Toutes les mesures de prévention ont été prises, et sont assurées au quotidien".