Des armes de guerre, de la drogue et de l'argent ont été saisis par la police clermontoise dans le cadre d'une enquête débutée en juillet 2014. D'abord trafic de stupéfiants, l'affaire s'est transformée en trafic d'armes. Quatre personnes sont présentées mardi devant le juge d'instruction.
Quand les enquêteurs du groupe des stupéfiants de la Sûreté Départementale du Puy-de-Dôme ont débuté une enquête portant sur un trafic de drogue, en juillet 2014, ils ne pensaient pas aboutir sur une affaire d'une toute autre ampleur quelques mois plus tard. Le 21 novembre, ils ont saisi une AK 47, un pistolet mitrailleur, 2 carabines 22 LR, un fusil calibre 12, des armes de poing, plus d'un millier de cartouches, plusieurs véhicules dont quatre berlines et 4x4 allemands, une Harley Davidson, près de 15 000 euros en liquide ainsi que des faux papiers. Deux maisons individuelles ont également été saisies. Deux maisons individuelles ont également été saisies ainsi qu'un peu plus d'un kilogramme de cocaïne "particulièrement pure" selon le directeur départemental de la sûreté publique et du cannabis.
Une saisie d'importance dans une enquête que le parquet avait jugé suffisamment importante dès ses prémices, ouvrant une information judiciaire pour trafic de produits stupéfiants, blanchiment d'argent et association de malfaiteurs, le 22 octobre 2014. Très vite, les policiers clermontois se sont également rapprochés du SRPJ de Montpellier qui enquêtait, lui, sur un trafic d'armes. La collaboration entre les deux services a débouché le 21 novembre sur l'interpellation de deux Montpelliérains venus livrer de la cocaïne à Clermont-Ferrand ainsi que sur celle de neuf Clermontois. La transaction portait sur l'échange de drogue contre des armes de guerre.
Quatre personnes sont déférées mardi devant un juge d'instruction de Clermont-Ferrand dans le cadre de l'affaire. Le parquet a demandé leur placement en détention provisoire.
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