Dans un ouvrage de 500 pages intitulé "Gévaudan, le roman de la Bête", le sénateur de Haute-Loire Gérard Roche mêle personnages fictifs et réels, à partir des faits tragiques qui endeuillèrent la Margeride et le Gévaudan au 18e siècle.
C'est à La Besseyre-Saint-Mary (Haute-Loire) que, selon la légende, l'aubergiste Jean Chastel aurait mis fin à trois ans de terreur et enfin tué la bête… C'est donc en ces lieux âpres et attachants que Gérard Roche, médecin, homme politique et écrivain, a choisi d'ancrer son histoire. L'auteur s'est imprégné des faits réels par des lectures, des marches ou encore la visite du musée de la Bête du Gévaudan à Saugues.
Tout y est : les chasseurs de prime, les dragons du roi, les derniers mois terribles après la mort d'un gros loup et l'abandon du Gévaudan par Versailles... Et surtout le poids de la religion ! Gérard Roche n'hésite pas à dénoncer, dans son livre, le rôle de l'évêque de Mende "qui au début 1765 a fait publier dans toutes les églises un sermon incroyable d'intolérance, d'intégrisme ; qui disait au gens que si une bête mange vos enfants c'est que Dieu l'a envoyée parce que vos enfants ne vont pas au cathéchisme !"
Ce nouveau roman s'inscrit dans une abondante littérature consacrée au sujet. Depuis deux siècles et demi, le mystère de la Bête reste entier et passionne toujours… Une histoire un peu sombre à dévorer, l'ouvrage est déjà presque épuisé. Il devrait être prochainement réédité…