Le patronat siffle la fin de la partie avec le gouvernement

Les trois principales confédérations patronales (CGPME, Medef, UPA) ont affiché leur unité mercredi à Lyon, assurant ne pas faire de la "politique", mais de "l'économie", au troisième jour d'une semaine de mobilisation des chefs d'entreprise qui a avivé les tensions avec le gouvernement.
 

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Après les cartons jaunes brandis en octobre 2013, les patrons sont de retour à Lyon, non pas pour sortir le carton rouge mais pour "siffler" le gouvernement et sa politique économique, à l'appel de la CGPME, du Medef et de l'Union professionnelle des artisans (UPA).

"C'est une mobilisation qu'on a voulue pédagogique, de terrain, républicaine, apolitique, ce n'est pas une mobilisation contre le gouvernement, c'est une mobilisation pour l'emploi et la croissance", a assuré le patron du Medef, Pierre Gattaz. Pour M. Gattaz, "le grand message de ce soir, c'est écouter les gens qui sont sur le terrain". "Ce n'est pas de la politique c'est de l'économie!", a lancé celui qui se défend d'être "le grand Satan" et dont "l'obsession" est "l'emploi".

Le président de la CGPME, Jean-François Roubaud, a demandé pour sa part la suspension "immédiate" du compte pénibilité jugé "inapplicable" et "irréaliste". "Nous avons une obligation de résultats pour notre pays", a-t-il ajouté appelant à continuer ce "dialogue avec ceux qui nous gouvernent de manière un peu plus calme que de s'envoyer des noms d'oiseaux face à la presse".

Les griefs du patronat sont multiples : la durée minimale de travail de 24 heures hebdomadaires pour les nouveaux contrats à temps partiel, l'obligation d'informer les salariés en cas de cession de l'entreprise et, surtout, l'entrée en vigueur du compte personnel de prévention de la pénibilité à partir du 1er janvier 2015 sont au coeur du bras de fer avec le gouvernement entamé cette semaine.

Dans une salle de 3.000 places presque comble, les trois responsables du patronat ont tour à tour prononcé un discours sous les applaudissements nourris du public, qui manifestait son désaccord aux mesures gouvernementales avec des sifflets distribués à l'entrée.

Le syndicat des indépendants, organisation patronale interprofessionnelle de très petites entreprises revendiquant 25.000 adhérents, s'est quant à lui prononcé mercredi contre la mobilisation patronale, dénonçant un "double langage".




Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information