Alors que le bassin d'Aurillac compte actuellement deux sites de réanimation, à l'hôpital d'Aurillac et au CMC de Tronquière, il devrait en rester un seul en 2016. C'est ce que préconise le directeur général de l'offre de soins, suite au rapport de la Société de réanimation de langue française.
Six lits de réanimation à l'hôpital d'Aurillac. Huit au Centre Médico-Chirurgical de Tronquière. Au total, le bassin d'Aurillac, dans le Cantal, dispose de 14 lits de réanimation. Un chiffre beaucoup trop élevé selon les experts de la Société de réanimation de langue française, chargés par le Ministère de la Santé d'analyser l'offre de soins sur Aurillac et son bassin.
Selon le rapport remis au directeur général de l'offre de soins, les experts estiment qu'avec ces "quatorze lits, le taux d’équipement en lits de réanimation (17/100.000 habitants) du bassin de santé intermédiaire d’Aurillac est plus de deux fois supérieur aux moyennes régionale (7) et nationale (7,6)". A terme, il ne pourrait rester que 10 lits.
Les experts ajoutent que le passage de deux à une seule implantation de services de réanimation au sein du territoire de santé du Cantal est "justifié". Au terme de ce rapport indépendant, le directeur général de l’offre de soins préconise le regroupement des services de réanimation de l’hôpital et du CMC sur un seul site. Une feuille de route ministérielle, découlant de ce rapport, vient donc d'être fixée à l'Agence Régionale de Santé.
Le service réanimation du CMC prorogé jusqu’en février 2016
Le directeur général de l'offre de soins, Jean Debeaupuis, ne précise pas quel site fermera. Même si, dans ce dossier, c'est l'hôpital qui semble être le plus enclin à récupérer l'ensemble des lits du service de réanimation. Toutefois, l'autorisation du Centre Médico Chirurgical de Tronquières de conserver son service de réanimation a été prorogée jusqu'au 27 février 2016. D'ici là, des solutions devront être trouvées pour qu'une bonne coopération entre l'hôpital et la clinique soit mise en place avant la réduction du nombre de sites. Ceci afin d'éviter les suppressions d'emplois, lorsque l'un ou l'autre des services de réanimations fermera.Création d'une filières de soins critiques sur le Bassin d'Aurillac
Selon le directeur général de l'offre de soins, cette période d'un peu plus d'un an devra être mise à profit pour engager une concertation entre l'hôpital et la clinique sur la construction d'une filière de soins critiques sur le bassin d'Aurillac. La lettre indique également que l'établissement qui verra son activité de réanimation supprimée bénéficiera d’une clause obligatoire de réservation prioritaire de lits de réanimation.
En revanche, si l'expertise recommande de regrouper les deux services de réanimation sur un seul site, elle estime qu’il doit être conforté par la création de six lits de surveillance intensive. Des lits qui seront alors implantés dans l’établissement qui n’a plus de service de réanimation. La concertation entre l’Agence Régionale de Santé, les directions des deux établissements et des fédérations hospitalières sur la construction de la filière de soins critiques au sein du bassin d’Aurillac doit être menée à terme à l’été 2015. La commission spécialisée sur l’organisation des soins (CSOS) sera consultée sur la prorogation avant la fin de cette année 2014.