Quatre opposants italiens à la ligne à grande vitesse Lyon-Turin ont été condamnés, hier mercredi, à trois ans et demi de prison pour avoir attaqué un chantier de la LGV en mai 2013
La cour d'assises de Turin a jugé les quatre hommes coupables de « détention d'armes de guerre », des cocktails Molotov, et d'avoir causé des « dégâts suivis d'un incendie », relate le quotidien italien La Stampa. Le réquisitoire du parquet qui accusait les prévenus de terrorisme et réclamait neuf ans et demi de prison n'a pas été suivi.
Pour l'un des avocats de la défense des quatre opposants, Me Claudio Novaro, ce verdict constitue plutôt une victoire. Il estime que " l'accusation de terrorisme était de toute évidence infondée. J'avais dit à mes clients qu'en dessous de quatre ans de prison c'était une victoire. "
En mai 2013, une trentaine de personnes cagoulées avaient attaqué de nuit le chantier d'une galerie de reconnaissance pour le tunnel de Chiomonte, dans le val de Suse, à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Turin. Le grillage qui protégeait le site avait été coupé par endroits, des accès utilisés par les forces de l'ordre étaient bloqués par des militants enchaînés. Deux cocktails Molotov et des engins explosifs artisanaux avaient été lancés en direction des forces de l'ordre sans faire de victime. Les dégâts matériels avaient été mineurs, rappelle La Stampa.