Ce vendredi 26 décembre, la direction d'EasyJet recense 38 vols annulés dont 16 sont au départ ou à destination de Lyon Saint-Exupéry. La grève des hôtesses et stewards de la compagnie affecte essentiellement des liaisons dans l'Hexagone.
Tout a débuté il y a quelques semaines, lors de la communication des résultats de l’année. En 2014, la compagnie EasyJet a augmenté son bénéfice de 21%. Les salariés ont donc été applaudis et félicités pour leur "bon" travail. La direction avait alors enchaîné en déclarant que tous les objectifs n’avaient pas été atteints et que, par conséquent, les salariés allaient subir une baisse de 25% de l’actionnariat d’entreprise (distribution d’actions pour les salariés).
Les syndicats de navigants SNPNC-FO (majoritaire) et Unac avaient alors annoncé une grève pour les 25 et 26 décembre, mais aucun vol n'était prévu le jour de Noël.
Ce vendredi 26 décembre, selon la compagnie, 185 vols étaient initialement prévus en France, avec des équipages français. Elle recense 38 vols annulés et assure qu'elle "fera tout son possible pour minimiser l'impact de la grève pour ses passagers". Dans le transport aérien, les salariés doivent annoncer leur intention de faire grève 48 heures avant d'arrêter le travail, conformément à la « loi Diard ».
Les syndicats de la compagnie réclament une meilleure gestion des plannings, une plus grande participation aux bénéfices et la mise en place d'un contrat de prévoyance.
Les personnels dénoncent des plannings qui « peuvent subir jusqu'à quasiment une vingtaine de changements » au cours du mois, « ce qui rend la vie de famille complètement impossible », explique Laurent Nicolas du SNPNC-FO (majoritaire). Le directeur général d'EasyJet pour la France, François Bacchetta, avait dit comprendre la « frustration » du personnel sur le sujet et indiqué que la compagnie travaillait sur ce « chantier très compliqué ».
Les syndicats souhaitent également une meilleure participation aux bénéfices alors que l'actionnariat d'entreprise (la distribution d'actions aux salariés) au sein d'EasyJet a baissé de 25%. Le bénéfice opérationnel est pourtant en hausse de 22%. Enfin, ils demandent "la création d'une prime d'intéressement aux bénéfices digne des énormes bénéfices réalisés par EasyJet", a expliqué Laurent Nicolas du SNPNC-FO.
Impossible d'éviter la grève selon Laeticia Oulaitoh de l'Unac. "Le dialogue social est quasi impossible chez EasyJet car on se heurte à un mur", selon elle. "On reçoit un "non" dogmatique à tout ce qu'on demande", rapporte-t-elle. "Avant d'arriver à cette grève, il y a eu une veille sociale activée, des réunions de conciliation, plutôt des pseudos réunions pour le coup, car la compagnie est venue sans volonté réelle de négocier", a-t-elle dénoncé.