Les députés de la ruralité ne veulent plus être traités comme des "bouseux"

54 parlementaires de droite, se réclamant de la ruralité , lancent un appel contre le mépris affiché par les élites envers le monde paysan : "Que l'on cesse de traiter les gens de la campagne comme des bouseux irrécupérables". Un manifeste signé par plusieurs députés UMP de Rhône Alpes.            

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L'appel lancé par le député UMP de Lozère Pierre Morel A.L'huissier a déjà recueilli à ce jour 54 signatures .Il est signé de nombreux parlementaires UMP de Rhône - Alpes se réclamant de la ruralité : Damien Abad , Yves Nicolin ,Etienne Blanc, Hervé Gaymard  mais aussi de députés de circonscriptions plus urbaines autour de Lyon ,comme Yves Cochet et Georges Fenech.

Le manifeste dénonce le mépris ostensible que manifesteraient les élites vis à vis du monde paysan.Ce monde dont beaucoup de familles francaises sont pourtant issues puisqu' " en 1906 , est-il expliqué , près de 1 francais sur 2 vivait de la terre . Mais aujourd'hui , souligne la pétition, les territoires ruraux se vident au profit des zones urbaines et " dans la France de 2014 , un exploitant agricole se suicide tous les deux jours ." En définitive , c'est la politique qui conduit à la désertification de la campagne qui est visée :

" D'un côté l'on s'entasse dans les grandes villes et sur les côtes. Mais de l'autre les écoles ferment, puis les petits commerces, puis les services publics, et enfin le bourg lui-même: qui s'en soucie, qui en parle ?     


Les parlementaires signataires du document opposent les "rurbains" , les citadins qui choisiraient les zones bien desservies en périphérie des villes , à la campagne des ruraux qui serait laissée à l'écart du progrés: "Paupérisation, transports raréfiés, services publics amoindris, connectivité réduite ou inexistante." Telle seraient les conséquences d'une politique qui privilégierait les uns aux dépens des autres. Avec cette conclusion brutale  :

Que l'on cesse de traiter la campagne des ruraux  comme des bouseux irrécupérables dans la marche du progrès"  


Un appel dont on observera simplement qu'il intervient à quelques semaines des élections départementales  .   
 

 

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