A la fin de l'année, Arfeuilles va perdre sa brigade de gendarmerie. Les six militaires vont quitter le petit village de la montagne bourbonnaise pour rejoindre la brigade du Mayet-de-Montagne située à une quinzaine de kilomètres. Une disparition vécue comme un abandon.
Arfeuilles va perdre sa brigade de gendarmerie et c'est tout un village qui se mobilise. Les six militaires vont quitter le petit village de la montagne bourbonnaise pour rejoindre la brigade du Mayet-de-Montagne, située à une quinzaine de kilomètres.
C'est un nouveau coup dur pour Arfeuilles qui ne cesse de voir sa population baisser. Il y a un siècle, grâce à l'industrie de chanvre, la commune comptait plus de 3.000 habitants contre 648 aujourd'hui. La bourgade de l'Allier perd aussi ses commerces et ses services publics.
Le départ annoncé de la gendarmerie a renforcé les inquiétudes des élus locaux qui fustigent la mutualisation forcée des moyens et le désengagement de l'Etat. Le maire Jacques Terracol est en colère : " Ici, nous avons besoin des services de la gendarmerie. Notre commune fait 6000 hectares, elle est dix fois plus grande que la ville voisine de Vichy et nous comptons 108 hameaux."
La disparition de la gendarmerie n'est pas la seule source d'inquiétudes. Le bureau de poste pourrait bientôt être transformé en simple agence postale.
Et l'école, sauvée l'an dernier, est menacée. Les habitants d'Arfeuilles ont bien l'intention de se mobiliser pour sauver les lieux symboliques de leur village.