Plus de mille sites internet auraient déjà été piratés depuis l'attentat meurtrier contre Charlie Hebdo par des hackers se réclamant de la sphère islamiste. Visés, des sites de médiathèques,comme celles de Montélimar et d'Aubenas, ou de petites communes comme Loire-sur-Rhône ou Cuzieux (Loire).
Plus d'un millier de sites internet français ont été piratés depuis l'attentat contre Charlie Hebdo par des hackers se revendiquant comme islamistes, et le mouvement pourrait connaître un pic jeudi, selon certains experts. "Plus d'un millier de sites ont été touchés au total, plus ou moins fortement.
Ces sites sont majoritairement de petite taille", a résumé François Paget, expert chez l'éditeur de logiciels anti-virus McAfee (groupe Intel). Des dizaines d'acteurs du secteur de la sécurité informatique étaient réunis mercredi par le Clusif, club de la sécurité de l'information français qui fait référence en matière d'analyse de la cybercriminalité, pour la présentation d'un "Panorama" de l'année 2014.
Depuis une semaine, des sites de mairies, conseils généraux, universités, églises ou entreprises subissent des campagnes de "défacement", soit une prise de contrôle par des pirates qui affichent sur la page d'accueil des messages à caractère idéologique. "Il n'y a de Dieu qu'Allah", "Death to France" (Mort à la France) ou encore "Death to Charlie" (Mort à Charlie) : ces actions sont revendiquées par des "cyberjihadistes" originaires du Maghreb ou de Mauritanie. "Les revendications initiales parlaient d'un point d'orgue le 15 janvier", indique Gérôme Billois, expert du Cercle européen de la sécurité informatique et consultant pour le cabinet Solucom.
Difficile de savoir quel crédit donner à ces annonces postées par des groupes d'activistes: "Ce ne sont bien sûr que des suppositions, mais on pourrait par exemple assister jeudi à l'attaque de sites plus visibles, à des attaques plus groupées, ou à un changement de technique", estime M. Billois. "Pour l'instant, c'est plus du cybervandalisme que des attaques sophistiquées de haut niveau. On n'est pas encore face à des groupes très structurés", estime M. Paget.