Le parquet de Paris a ordonné l'ouveture d'une enquête préliminaire dans le dossier des établissements de soins et des Ephad du groupe Orpea-Clinea. La CGT avait dénoncé un système d'espionnage de représentants et de salariés
Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire après une plainte de la CGT dénonçant un système d'espionnage de représentants et de salariés d'un groupe de maison de retraite.
La CGT affirme que trois "acteurs de métier" ont été recrutés comme faux salariés en 2010 dans certains sites de l'exploitant de maisons de retraite et cliniques privées Orpea-Clinea, n°2 du secteur en Europe, selon la plainte.
Contrats de travail en poche, les faux employés recrutés comme brancardiers ou agents d'entretien ont été envoyés en "observation" sur les sites de L'Haÿ-les-Roses, Andilly et Lyon, dans le cadre d'une convention passée en 2010 entre le groupe et la société de renseignements privée GSG, selon les pièces
qui étayent la plainte.
Le but, selon la CGT, était d'infiltrer le syndicat, afin d'espionner ses représentants et militants ainsi que les salariés.
Cette enquête "n'est que le premier acte vers la manifestation de la vérité", a expliqué l'avocat de la CGT, Me Sofiane Hakiki. "Cette affaire est grave", a-t-il estimé. "Les agissements dénoncés sont intolérables
dans une société démocratique, c'est pourquoi la CGT s'est emparée de ce combat."
Facturés 12.500 euros HT par mois au groupe, ces observateurs ( ou "implants") rendaient des comptes : seize rapports hebdomadaires, consultés par l'AFP, ont ainsi été adressés à la DRH entre le 22 mars et le 4 septembre 2010.
rappelons que plusieurs entreprises ont été épinglées dans des affaires de surveillance illicite. Disneyland Paris a été condamné en 2013 à 150.000 euros d'amende pour avoir fait espionner des candidats à l'embauche.