Italie. Mafia : des "boss"… à l'état de droit

A la une d'Alpexpress cette semaine, une Italie qui n'en a toujours pas fini avec ses mafias. Sicilienne, calabraise, ou napolitaine, voici une nouvelle illustration de l'implantation dans le nord italien des mafias originaires du sud de la péninsule.

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Si l'état italien pensait avoir marqué un point décisif ces dernières années en permettant de toucher les "boss" mafieux au porte monnaie, grâce à la saisie pure et simple de leurs biens (maisons, voitures, yachts, entreprises…) après toute condamnation définitive, il faut se rendre à l'évidence : dans une grande proportion, les dizaines de milliers de biens saisis au nord comme au sud de la péninsule sont encore la propriété, directe ou indirecte, des chefs mafieux.
Une anomalie qui n'a plus grand-chose de judiciaire, mais tout d'administrative.

Vous le verrez au travers de plusieurs cas évoqués dans le reportage de notre équipe. Malgré la mise en place d'une agence nationale, chargée de trouver de nouveaux propriétaires et un avenir économique aux biens saisis, la tâche est immense.
Bien trop lourde pour une trentaine de fonctionnaires isolés en pleine Calabre, région infiltrée s'il en est par la mafia !
Alors, comme c'est le cas dans la région de Turin, les "boss" continuent de couler de beaux jours, souvent en famille, dans leurs biens "confisqués" devant un état qui baisse les bras, faute de capacités financières pour faire appliquer la loi et des élus ou des associations de lutte contre la mafia qui se désespèrent.

>> Alpexpress du 7 février

Intervenants : Italie : Alberto Perduca, Domenico Rossi, Maria José Fava - Suisse : Patrice Fehlmann, Pier Luigi Fedele


Côté Suisse, on a beaucoup parlé dans les premiers jours qui ont suivi l'abandon par la banque nationale suisse du fameux taux plancher vis-à-vis de l'euro, du "bingo" réalisé par les travailleurs frontaliers. Un "deuxième Noël", pour eux lisait-on alors dans la presse.
Mais il semble que le Noël soit sur le point de se terminer. Les patrons suisses sont de plus en plus nombreux à parler maintenant de baisser les salaires... et pas seulement ceux des frontaliers. Voyez le reportage de nos confrères de la RTS, la Radio Télévision Suisse.

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