Les syndicats et plusieurs réseaux d'auto-écoles appellent à une mobilisation ce lundi 9 février dans plusieurs grandes villes de France dont Lyon. Vendredi dernier, la profession avait manifesté dans les rues de la capitale, elle conteste la réforme du permis de conduire en cours d'examen.
Des rassemblements sont prévus dans treize villes de province, dont Lyon, et cela à l'appel de l'Union nationale
intersyndicale des enseignants de la conduite (Unidec). Les trois principaux réseaux d'auto-écoles, ECF, CER et City'Zen, appellent également à se joindre au mouvement.
A Lyon une opération "escargot" est annoncée, elle devrait débuté dès huit heures au départ du palais des sports de Gerland puis longer le périphérique et arriver sous les fenêtres de la préfecture de lyon.
Vendredi 860 véhicules d'auto-écoles selon la police se sont retrouvés dans le centre de Paris. Ils devraient être beaucoup plus nombreux ce lundi puisque les rassemblements, se tiendront dans plusieurs villes de France estime Frédéric Martinez, directeur du réseau ECF.
La profession se mobilise contre certains contenus de la loi Macron, dont l'examen se poursuivra la semaine prochaine à l'Assemblée nationale. Elle s'inquiète, entre autres, du recours possible, introduit par ce nouveau texte, à d'autres intervenants que les inspecteurs pour les examens pratiques du permis de conduire, par exemple des agents de La Poste.
Autre point de crispation, la suppression du seuil minimal obligatoire de vingt heures de cours avant présentation à l'examen. "Ce n'est pas acceptable", prévient M. Martinez, pour qui cette mesure revient à "envoyer un mauvais signal" aux jeunes conducteurs. "En moins de vingt heures, il n'est pas possible d'aborder le nouveau référentiel pour l'éducation à la mobilisation citoyenne (REMC), mis en place en 2014 pour valoriser un comportement responsable du futur automobiliste", ajoute M. Martinez.
Les professionnels refusent également que l'évaluation initiale puisse se faire à distance, sans contact direct avec un professionnel, comme le prévoit la loi.
Les professionnels estiment néanmoins que la mobilisation de vendredi a permis de renouer le dialogue.
Une réunion est prévue mardi 10 février entre les organisations syndicales et le rapporteur thématique du projet de loi Macron, le député PS Gilles Savary.