Deux mineurs suspectés d'avoir participé à la violente agression de deux contrôleurs dans un TER Lyon-Grenoble qui a entraîné de fortes perturbations du trafic tout le week-end ont été déférés devant un juge ce matin pour être mis en examen, a-t-on appris auprès du parquet de Grenoble.
Les deux suspects, âgés de 15 et 17 ans, ont été interpellés lundi matin à Moirans par les gendarmes après avoir été identifiés grâce aux caméras de vidéosurveillance du TER. Ils ont été déférés ce mercredi matin devant le parquet de Grenoble en vue de leur mise en examen dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour "violences en réunion, avec arme, et sur personnes chargées d'une mission de service public", a précisé le procureur de la République de Grenoble, Jean-Yves Coquillat, confirmant une information du Dauphiné Libéré.
"Ce sont des individus bien connus des services de police. Un des mineurs ne reconnaît pas les faits. L'autre les reconnaît mais explique qu'il ne regrette rien. Il affirme qu'il a été agressé par le contrôleur alors qu'il fumait et buvait tranquillement", a-t-il dit. Un troisième suspect, un "majeur qui ne se trouvait pas à son domicile lundi matin lorsque les gendarmes se sont présentés vers 06H00", selon le procureur, est toujours recherché.
Déchaînement de violence...
Samedi matin, vers 02H00, deux contrôleurs en service sur un TER reliant Lyon à Grenoble ont été violemment pris à partie par trois hommes qui fumaient du haschich et buvaient de la vodka dans un wagon. Prévenus par une passagère du comportement inopportun des trois jeunes envers une jeune fille, les deux agents sont intervenus provoquant "un déchaînement de violence" de la part des trois hommes. L'un des deux contrôleurs a été frappé au visage avec une bouteille, tandis que son collègue était frappé aux côtes. Le premier, qui a eu le nez cassé et plusieurs lésions faciales, s'est vu prescrire 11 jours d'ITT, et son collègue, victime d'une côte cassée, 8 jours, selon la CGT.Samedi 7 février, les contrôleurs de la région Rhône-Alpes ont exercé leur droit de retrait après cette violente agression, entraînant tout le week-end de fortes perturbations de la circulation.