L'exploitant forestier franco-marocain, condamné fin janvier à Aurillac (Cantal) à trois ans de prison, dont un avec sursis, pour traite d'êtres humains, va faire
appel de la décision, a annoncé son avocat.
Cet homme de 45 ans avait séquestré et réduit quasiment en esclavage deux jeunes d'une vingtaine d'années venus de son village natal au Maroc, et dont il avait confisqué les passeports. Selon l'accusation, tous deux avaient payé à l'exploitant 7 000 euros chacun pour venir travailler en France.
"On considère qu'il y a des éléments qui méritent d'être revus en matière de qualification de traite d'être humains", a déclaré à l'AFP Me Laurent Lafon. Selon lui, des "vérifications matérielles", qui auraient pu être faites via une commission rogatoire au Maroc, ne l'ont pas été.
Lors du procès en janvier devant le tribunal correctionnel d'Aurillac, les deux victimes ont affirmé avoir travaillé un mois durant, dix heures par jour, sept jours sur sept, pour arracher de la gentiane, sans être payés. Condamné pour complicité à un an de prison avec sursis, le fils du quadragénaire ne s'est pour l'instant pas exprimé sur ses intentions.