L'Etat peut maintenant procéder à la privatisation de l'aéroport de Lyon après l'adoption de la loi Macron. La cession pourrait lui procurer au moins 400 millions d'euros de recettes. La Métropole de Lyon pourrait céder elle aussi sa part, soit 5%. Mais céder l'aéroport, est-ce une si bonne affaire ?
L'adoption de la loi Macron permet désormais à l'Etat de procéder à la privatisation de l'aéroport de Lyon. Sa part, évaluée à 60% du capital, pourrait lui rapporter au moins 400 millions d'euros.
La Métropole, qui détient elle 5%, se dit prête à envisager de vendre sa propre part. Mais le gain immédiat compenserait-t-il à moyen et long terme les revenus récurrents et substantiels que procure l'exploitation de l'aéroport en taxes diverses. Autrement dit, ne regrettera-t-on pas un jour d'avoir cédé cet aéroport comme on peut regretter aujourd'hui d'avoir laissé filer le pactole des péages autoroutiers au privé ?...
La chambre de commerce "attentive"
Dans un communiqué de presse, le président de la chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Lyon, Emmanuel Imberton, reste "très attentif à la poursuite des débats parlementaires sur ce dossier". La CCI détient 25% des parts de l'aéroport."La privatisation ne peut pas être abordée indépendamment de la question de l’ouverture des droits de trafic à Lyon. La réponse apportée par Emmanuel Macron, lors du débat parlementaire, est totalement insuffisante", estime Emmanuel Imberton..