Depuis deux ans, à Pierrelatte, 42 hectares de serres, 3000 logements sociaux et des équipements municipaux sont chauffés grâce à une centrale biomasse. Parmi les utilisateurs, on trouve notamment la Ferme aux crocodiles. Mais le prix du chauffage pourrait connaître une sévère augmentation.
En cause : un contentieux opposant la branche énergies renouvelables du groupe Areva (Areva Renouvelable) au groupe Coriance. La première a vendu une centrale biomasse à la seconde qui l'exploite. L'installation a coûté à Coriance la somme de 45 millions d'euros. Mais l'exploitant dénonce un défaut de conception et un "dysfonctionnement majeur". Le rendement de la centrale ne serait pas conforme au contrat : l'unité est censée produire 12 MW/H d'électricité. Mais depuis sa mise en service, ce rendement n'est pas atteint.
Une partie du chauffage de la ville de Pierrelatte provient de cette centrale biomasse : une partie de la production électrique alimente le réseau en eau chaude, le reste est revendu à EDF. Si l'eau de chauffage est revendue à bas coût aux collectivités dans le cadre d'une délégation de service public, l'exploitant comptait sur la vente d'électricité pour équilibrer ses comptes. Conséquence : Coriance pourrait revoir la tarification de chauffage à la hausse....
1 - Florent Germon - Directeur de la centrale biomasse de Pierrelatte
2 - Hervé Rasclard - Vice-président Syndicat mixte d'aménagement rural de la Drôme
3 - Samuel Martin - Directeur de la Ferme aux crocodiles