La pêche à la truite ouvre samedi et pour les pêcheurs, c'est une bonne nouvelle.Mais l'état de certains abords de rivières l'est souvent beaucoup moins. Déchets, détritus, canettes, l'association locale de pêche de Thiers-Courpière en a marre de faire le ménage pour les autres..
De la colère et de l'écoeurement... C'est ce que ressent Richard Dubusse, président de l'Association Agréée pour la Protection de la Pêche et des Milieux Aquatiques de Thiers-Courpière quand il se promène dans ce secteur, entre Thiers et Peschadoires. Ici, on trouve de tout, des plaques ondulées contenant probablement de l'amiante, des pare-chocs de voitures, des chaussures, des pneus ou encore un amoncellement de canettes. Le problème, c'est quand les détritus se trouvent au plus près de la rivière, en l'ocurrence, la Dore.
"Dès la première crue, tout repart à l'eau ! Et on retrouve ça beaucoup plus loin...dans la rivière. Le problème, c'est que c'est continuel, on trouve du plastique, du polystyrène et ça, ça peut être dangereux pour les poissons. S'ils l'avalent, ils n'arriveront pas à le digérer, ça va se bloquer dans leur estomac," explique Richard Dubusse, dépité de devoir sans cesse nettoyer ces quelques coins pour les autres, et pour les poissons.
Car ce côté décharge à ciel ouvert ne concerne pas non plus l'ensemble des abords des cours d'eau, même s'il est de plus en plus fréquent. Exemple à une vingtaine de kilomètres de là, où il n'est pas question de nettoyage. En cours, une opération débroussaillage le long d'un parcours découverte sur la rivière Couzon, un terrain d'initiation pour les touristes et les enfants. Pour ces pêcheurs, face au manque de civisme, la solution passe par l'éducation.
Pratiquer la pêche, ce n'est pas uniquement ramasser du poisson, c'est aussi sauvegarder son habitat et donc laisser l'endroit propre en partant. Accessoire essentiel du pêcheur, à côté de sa canne : le sac poubelle, qu'il ne faut pas hésité à dégainer aussi souvent que nécessaire.