Les recherches d'éventuelles victimes se sont poursuivies ce vendredi après l'effondrement d'un pan de montagne survenu sur la commune de La Rivière, en Isère. "Des marques d'intérêt" ont été signalées par les chiens sur la zone de l'éboulement. Les recherches se sont achevées en fin de journée sans qu'aucune victime n'ait été constatée.
Une cinquantaine de pompiers sont toujours mobilisés ce vendredi 26 juillet en Isère, sur le site de l'effondrement d'un pan de montagne. Les recherches d'éventuelles victimes ont repris en fin de matinée à l'endroit où plusieurs dizaines de milliers de mètres cubes de roches se sont déversés jeudi soir, et ont enseveli la route départementale reliant Grenoble à Valence.
"C'est un événement majeur parce qu'il y a des quantités importantes de terre et de roches sur le terrain", a affirmé le préfet de l'Isère, Louis Laugier, lors d'un point de situation en milieu d'après-midi. De premières recherches avaient débuté jeudi soir et ont été suspendues "au moment où il n'y avait plus de visibilité."
"Des marques d'intérêt de la part des chiens"
"Des reconnaissances ont été effectuées pour recalibrer la nature de l'instabilité et voir dans quelles conditions les recherches pouvaient reprendre" vendredi matin, a poursuivi M. Laugier. Des équipes cynophiles avec une dizaine de chiens de recherche de victimes ont ensuite pu poursuivre les opérations dans une zone délimitée "sur laquelle il n'y a pas de risque majeur".
"Comme je l'ai dit (jeudi), nous n'avons pas connaissance de victime, aucun signalement, aucun appel, etc. En revanche, aujourd'hui, il y a eu des marques d'intérêt de la part des chiens sur le terrain sur une petite zone", a fait savoir le préfet.
Des équipes cynophiles sont arrivées en renfort d'autres départements pour permettre des recherches constantes sur le terrain. "En fin d'après-midi, nous aurons bouclé l'ensemble des recherches de marques d'intérêt (...), ce qui veut dire que toutes les marques d'intérêt qui auront été identifiées donneront lieu à un traitement", a ajouté Louis Laugier.
A 19 heures, le préfet de l'Isère a annoncé la fin des actions de recherches et de la levée de doutes, indiquant qu'"à cette heure,aucune victime n'ait été constatée."
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Pas de date pour le début des travaux
Des déviations ont par ailleurs été mises en place autour de la portion de route départementale coupée par l'éboulement. Dès que les recherches d'éventuelles victimes auront pris fin et que le site ne sera plus considéré comme dangereux, le conseil départemental de l'Isère procédera à l'évaluation des dégâts. "Il n’est pas encore possible de définir une date de début des travaux permettant la réouverture de cet axe", précise le Département dans un communiqué.
#Evènement | Suite à l'éboulement survenu hier sur la RD1532, le trafic dans le secteur est particulièrement perturbé sur les communes de Vinay, St Marcellin, Albenc, St Quentin sur Isère et Tullins.
— Préfet de l'Isère 🇨🇵🇪🇺 (@Prefet38) July 26, 2024
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Si le préfet avait indiqué jeudi soir que des "signes de déstabilisation" avaient été détectés sur la falaise avant son effondrement, il souligne que ceux-ci "ne permettaient en aucun cas d'imaginer un phénomène de cette ampleur."
Outre les sapeurs-pompiers, mobilisés sur les opérations de recherches, la gendarmerie est également sur place pour assurer la sécurité autour de la zone de l'éboulement. Des experts du service de Restauration des terrains de montagne (RTM) sont eux aussi mobilisés pour évaluer les risques et tenter d'identifier les causes de cet éboulement.