Les chiffres de la sécurité routière du mois viennent de tomber en Auvergne : si le Cantal s'en tire mieux (-5) et la Haute-Loire est stable, l'Allier et le Puy-de-Dôme comptent respectivement 5 et 3 morts de plus que l'an dernier à la même époque, malgré les contrôles toujours plus fréquents.
Pour les gendarmes de l'escadron départemental de sécurité routière du Puy-de-Dôme, la mission de ce vendredi est presque routinière : contrôler la vitesse des véhicules sur une section limitée à 110 km/h. Ce jour-là, les petits dépassements ne sont dans le collimateur. Ce qu'ils visent, ce sont les gros excès de vitesse, première cause de tués sur la route.
"On a un réseau secondaire qui est très dense avec beaucoup de virages" constate Renaud Benne, chef de l'escadron départemental de sécurité routière. "Quand la vitesse est inadaptée, malheureusement, ça conduit à des pertes de contrôle. Soit c'est le talus, soit c'est le véhicule qui vient en face tel qu'on a pu le rencontrer dans des drames dernièrement."
Le nombre de tués sur les routes en hausse dans le Puy-de-Dôme
Le cocktail "vitesse et alcool" fait monter le nombre de tués sur les routes du Puy-de-Dôme au mois de février : 6 morts, c'est 3 de plus que l'an dernier à la même période. Pourtant, les contrôles ne sont pas moins nombreux, les radars non plus.Pour Jean-Pierre Macheteau, directeur départemental de la protection des populations, il faut lutter contre certains comportements dangereux et pourtant très répandus : "ce que nous constatons, c'est que l'usager de la route se sent en sécurité dans son véhicule et qu'il s'autorise des choses qu'il ne peut pas se permettre. Quand on téléphone au volant, on met en insécurité les autres usagers de la route et ça, c'est vraiment un problème."
Du civisme et du bon sens sur la route, c'est aussi ce à quoi appelle l'Automobile-Club d'Auvergne pour qui la vitesse n'explique pas tout. Pour Jean-Claude David, son président délégué, "les Anglais ou les Allemands ont des limitations de vitesse (plus hautes) voire pas de limitation pour les Allemands et il y a moins d'accidents que chez nous proportionnellement."
Pour faire baisser à nouveau le bilan dramatique de nos routes, les autorités vont continuer à miser sur la prévention à travers une sensibilisation aux dangers de la route dès le plus jeune âge mais aussi sur la répression avec des contrôles toujours plus fréquents.