La région Rhône-Alpes vit son premier épisode de pollution printanier de forte intensité. Le niveau 1 d’alerte est déclenché sur toute la région, en raison de forts taux de particules fines.
Les concentrations de nitrate et sulfate d’ammonium mesurées dans les particules sont en augmentation.
Les sources majoritaires de ces composés sont les activités agricoles, certaines activités industrielles et le trafic routier.Cet épisode concerne une grande partie de la France, le Nord-Est de l’Europe et le Nord de l’Italie.
En Rhône-Alpes, une amélioration générale pourrait survenir ce dimanche 22 mars.
Forte progression des taux de particules en Rhône-Alpes
Assez stables ces derniers jours, oscillant entre 30 et 60 µg/m3, les taux de particules ont rapidement progressé ce jeudi 19 mars, pour atteindre ou approcher le seuil d’alerte (80 µg/m3) dans certaines zones. La hausse touche quasiment toute la région, à l’exception des vallées alpines les plus encaissées.
Une présence marquée de polluants secondaires
Les particules sont désormais en grande partie « secondaires ». Il s'agit de nitrate et sulfate d’ammonium, c’est-à-dire des particules résultant de réactions entre différents polluants atmosphériques gazeux, du fait de conditions météorologiques propices (fraîcheur et humidité matinale, douceur en journée).
Le nitrate d’ammonium est formé à partir d’oxydes d’azote (le trafic routier en est l’émetteur majoritaire) et d’ammoniac (principalement d’origine agricole). Les sulfates proviennent de leur côté d’activités industrielles.
Entre le 18 mars et le 19 mars, les concentrations de nitrates et d’ammonium mesurées sont 5 à 10 fois supérieures à celles de la veille.
Se protéger et agir en cas de pic de pollution
Il est recommandé de réduire les activités physiques et sportives intenses, de les éviter pour les personnes sensibles (les personnes avec une pathologie respiratoire ou cardio-vasculaire, les enfants et les personnes âgées). C'est le moment de privilégier les activités calme, de respecter son éventuel traitement médical, d’être vigilant à l’apparition de symptômes tels que toux, gêne respiratoire, irritation de la gorge et au besoin de consulter son médecin.
Chacun peut également contribuer à son niveau à réduire la pollution, en période de pic comme au quotidien par quelques gestes simples : éviter de prendre sa voiture, penser, lorsque c'est possible, aux transports en commun, au vélo, à la marche à pied ou au co-voiturage et utiliser avec parcimonie les produits de bricolage et d'entretien (vernis, colle, solvants...).
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