Les "nouveaux" parapluies de Cherbourg de Michel Legrand, Georges Ezra entre folk et blues, et la très attendue Christine and the queens...
Les "nouveaux" parapluies de Cherbourg
Palme d’or à Cannes en 1964, Les Parapluies de Cherbourg naissent de la géniale complicité entre Jacques Demy et Michel Legrand. Chanté de bout en bout, le film raconte l’histoire d’amour brisée de Geneviève et Guy brutalement séparés par la guerre d’Algérie.A Fourvière, Michel Legrand dirigera l'Orchestre national de Lyon, Marie Oppert et Natalie Dessay dans une réorchestration symphonique
La partition offre bien des surprises, du swing à la musique symphonique en passant par le combo et le tango.
« J’avais fait une promesse à Jacques Demy, celle que nos Parapluies deviendraient un jour un classique de la scène », intime Legrand. C’est chose faite.
Le folk et le blues de George Ezra
Barcelone, la Belgique, Budapest… George Ezra pourrait avoir choisi ses destinations de vacances dans le dictionnaire, à la deuxième lettre de l’alphabet. Du moins on aurait pu le croire, si le recueil de chansons ramenées de ses voyages n’était pas aussi ébouriffant de fraîcheur et de sincérité. À 21 ans, ce jeune Anglais adepte des mélodies simples et indélébiles fait preuve d’une sensibilité rare et d’une maturité à toute épreuve qui lui permettent déjà de se mesurer aux plus grands – jusqu’à piquer le célébrissime bégaiement de Bowie «ch-ch-changes» à la tournure d’un vers de son single Cassy-O. C’est
beau ! Sur la scène de Fourvière, il sera précédé des rockers alternatifs de Balthazar, auteurs, entre autres pépites, de l’élégant tube de losers magnifiques Sinking Ship.
Christine and the Queens
Christine est unique, Christine est partout, Christine n’existe pas. Comme la supernova, elle brille en trompe l’oeil. Marionnette désarticulée, traînée bon gré mal gré sur les pistes de danse, on la surprend à Londres, Paris ou Shangai. À chaque nouvelle piste Christine se change en autre. Elle entre dans un nouveau corps, maladroit et fragile, et par le simple exercice du rêve, le transforme en héros magnifique. Chaleur Humaine est moins un antidote à la dépression qu’un incroyable traité de magie blanche, à l’aura indéniable – déjà plus de 300 000 âmes guéries – et surtout au sens de la mélodie pop fulgurant. Même portées par des rythmiques lentes ou midtempo, les compositions de Christine and the Queens sont saisissantes d’intensité. Cheveux en arrière, col boutonné haut, on attend de pied ferme l’artiste féminine de l’année.
Le reste de la programmation
Rendez-vous au grand théâtre
- Les parapluies de Cherbourg - Jeudi 25 juin à 22h Vendredi 26 juin à 22h
- George Ezra - jeudi 9 juillet à 21h00
- Christine and the queens - mercredi 22 juillet à 21h30